24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou    24.02.25 : Trump bannit Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, qui dénonce le nazisme, et 1000 autres livres    24.02.25 : Le réalisateur d’Anora, Sean Baker, lance un appel à la défense du cinéma indépendant avant les Oscars    24.02.25 : L’écrivain et poète haïtien, Frankétienne, est décédé    16:02:2025 : Décès de Serge Lasvignes, ancien président du Centre Pompidou
Actualités
Agenda
Écrans
Auteurs et Autrices
Partenaires
Qui sommes-nous?
Contact
Agenda

« Queer », la nouvelle odyssée cinématographique de Guadagnino

par Camille Zingraff
24.02.2025

Des plans vifs qui rappellent l’énergie de Challengers (2024) un focus sur les médaillons qui fait penser à Call Me by Your Name (2017) et un sens de la mode présent dans toutes ses œuvres, mais qui s’est affirmé dans Amore (2009) : Queer, en salle le 26 février 2025, met une nouvelle pierre à l’esthétique cinématographique qu’est en train de se construire Luca Guadagnino.

Cela fait depuis le début de sa carrière que Guadagnino rêve d’adapter Queer, un livre de William S. Burrough, dans lequel Lee, un américain expatrié au Mexique, baigne dans une tristesse alcoolisée dans laquelle se mélangent désir, solitude et drogues. Ainsi, en 2022, lorsque le réalisateur est sur le tournage de Challengers et que les droits sont disponibles, ce dernier saute sur l’occasion et nous offre seulement trois ans plus tard un film qui s’inscrit dans son panthéon cinématographique qu’il construit avec assurance et minutie. 

 

Guadagnino affirme son cinéma

D’un point de vue mode, Guadagnino travaille avec Jonathan Anderson, célèbre créateur, une collaboration qui signe une esthétique distincte pour chaque film : le vestiaire cintré et propre de polos et pantalons à pinces de Drew Starkey qui incarne Eugène Allerton, contraste avec les costumes en lin blancs, un peu trop portés de Lee, joué par Daniel Craig. Ce qui est certain, c’est que l’identité de ces personnages, leurs différences de caractère et de générations, s’incarne de leurs habits, à leurs coupes de cheveux (peignée de près pour l’un, désordonnée et transpirante pour l’autre) jusqu’à leurs fréquentations et habitudes. 

Les films de Guadagnino sont beaux, artistiques et esthétiques, dans une logique d’intelligence, d’expressions de ses personnages, pour faire vivre son histoire jusqu’au plus petit détail. 

L’architecture et les décors sont donc également très réfléchis : les plans sont tournés aux États-Unis et en Italie bien que l’intrigue se passe au Mexique. De fait, les décors ont un aspect surréaliste certain, enlevant le réalisme de l’histoire et offrant une imagerie particulière que l’on perçoit par le prisme fantasmagorique du personnage principal. 

 

 

Sensualité et désincarnation

Daniel Craig est bien loin du caractère de l’agent secret britannique qu’on lui connait si bien. Exit l’assurance, le visage fermé et la virilité à tout prix, dans le rôle de Lee, l’acteur offre une performance sensible dans laquelle les fissures et les fragilités traversent l’amure virile et fière qu’il essaye de se donner, et sont exacerbées par sa passion naissante pour le jeune Eugène, joué par Drew Starkey. 

 

« Je ne suis pas gay, je suis désincarné » est une phrase que tous deux prononcent à un moment différent du film. Cette parole, directement tirée des carnets intimes de l’auteur du livre, semble résumer ce mélange de gêne, de fierté apparente et de doutes liés à leur orientation sexuelle, sujet et non-sujet du film.

 

Ainsi, la caméra suit ce duo/duel qui, bien que fluide au départ, est de plus en plus forcé, voire marchandé par l’aîné qui, complètement désespéré, fantasme puissamment des moments d’intimité comme ceux déjà vécus au début de leur relation. C’est surtout ce Lee, cet expatrié homosexuel qui se perd dans ses drogues et dans les rues, que nous suivons dans son quotidien et ses pensées. Eugène nous est totalement hermétique, au même niveau qu’il l’est pour Lee. De fait, le jeune homme est très silencieux, communiquant de courtes phrases, par des regards ou des sourires de connivence. En revanche, sa présence à l’écran est majeure, étant ainsi observé par le public tout comme épié et fantasmé par Lee. 

 

Par ailleurs, l’aspect silencieux d’Eugène, la différence d’âge entre les deux hommes et le marchandage que lui propose Lee pour qu’ils partent ensemble en voyage, sous-tend une relation d’emprise et de chantage. Cette tension est seulement dessinée, contrairement à la romantisation d’une relation qui semble très clairement esthétisée. De plus, le réalisateur a souligné la dimension romantique de ce film qu’il affirme être avant tout une histoire d’amour. Cette relation résonne avec celle de Call Me by Your Name où la différence d’âge ne paraissait pas non plus être un problème. Cette réflexion, sans conclusion, reste en suspens, mais est un point important à remarquer et à souligner.

 

 

Une odyssée surréaliste et fantasmagorique

Si l’on se perd un peu dans cette œuvre, cela parait n’être rien d’autre qu’un effet de cette désincarnation et du surréalisme avec lequel flirte le réalisateur dans ce nouveau film.

Dans cette œuvre, la réalité n’est pas vraiment ancrée, sans pour autant être absente. Tout semble vrai, mais tout se confond dans les fantaisies et fantasmes de Lee dont la vision submerge les plans, les personnages et les événements. À différents moments, celui-ci est représenté désincarné dans des jeux de reflets et de doubles fantomatiques désirent toucher Eugène. 

 

Avec audace, Guadagnino offre une aventure cinématographique extravagante dans laquelle plonger, se perdre et se laisser aller. Avec Queer, il affirme à nouveau son cinéma, son esthétique et son impudence. 

 

visuel : ©Affiche Queer 2025