Ce week-end, Paris se transforme en bal des horreurs et dans l’agenda que nous vous avons préparé, il n’y a pas que les vitrines des magasins qui sont envahies de fausses toiles d’araignée, de sang artificiel et de chapeaux de sorcières : les musées, cinéma, théâtre jouent le jeu du grand frisson.
On retrouve à l’affiche du Petit Saint-Martin les plantes carnivores de La Petite Boutique des horreurs ; le Théâtre des Champs-Élysées incite les plus jeunes à devenir apprentis sorciers ; Splendor Films ressort un film génial de maison hantée intitulé The Changeling. Et nos petits continuent à chanter à tue-tête la chanson phare des monstres de KPop Demon Hunters « Mon petit soda pop » (oui ça aussi ça fait peur, lire notre article).
Alors Halloween, c’est bien plus qu’une cérémonie religieuse devenue grande messe commerciale. Halloween, c’est une esthétique dans le ton noir orangé, une envie de beaucoup de sucre pour remplacer le sang (en plus, il fait froid) et une culture à cheval entre le gothique et le familial qui a ses classiques comme The Rocky Horror Picture Show. En ce moment, on observe d’ailleurs que les artistes se moquent pas mal du calendrier commercial et n’ont jamais autant regardé les monstres dans le blanc vitreux de leurs yeux. Cherish Menzo, par exemple, nous propose une rencontre avec un « FRANK » semblant avoir passé une vie d’incompris dans un quatuor de danse qui vous place dans un délicieux inconfort. Dans la littérature, on a adoré Monstrueuse de Taous Merakchi, plongée personnelle et politique dans les entrailles de l’horreur. L’autrice dissèque peurs, monstres et désirs dans une prose fluide et vibrante. Et pour faire face aux monstres, rééls ou fictionnels, Rémi Fortin, Adèle Gascuel et Simon Gauchet se sont amusés à faire théâtre de « l’usage de la peur ». La peur y est vue comme un phénomène vivant, à éprouver avec le corps autant qu’avec l’esprit.. En sortant de la suite de Mercredi et en attendant Gerardmer en janvier et la saison 5 de Stranger Things, le 27 novembre prochain, continuons à nous amuser comme des enfants.
Même pas peur de dormir dans le noir, chiche ?
visuel : première de couverture du livre Monstrueuse de Taous Merakchi à La Ville Brûle