Martin Ajdari prend la tête de l’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique, succédant ainsi à Roch-Olivier Maistre. Proposé par Emmanuel Macron et validé par le Parlement en décembre 2024, il prend officiellement ses fonctions ce 2 février 2025.
L’Arcom, ou Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, joue un rôle central dans l’organisation et le bon fonctionnement du paysage médiatique français. Créée en 2022 pour remplacer le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), elle possède des prérogatives élargies. Elle attribue les fréquences radio et télé, garantit le pluralisme de l’information et veille au respect des obligations des plateformes numériques. Avec une influence croissante, l’Arcom a enregistré plus de 110 000 saisines en 2024, un record qui témoigne de son importance croissante dans la régulation des contenus en France.
Les défis qui attendent Martin Ajdari sont nombreux. Dès son entrée en fonction, il devra gérer l’arrêt programmé des chaînes C8 et NRJ12, une décision contestée devant le Conseil d’État. Parallèlement, de nouvelles chaînes, comme T18 du groupe CMI France et un projet porté par Ouest-France, s’apprêtent à faire leur apparition sur la TNT. Autre enjeu majeur, la surveillance des plateformes numériques face à la montée en puissance des géants du numérique et aux nouvelles obligations légales, notamment en matière de lutte contre les contenus illicites et le blocage des sites pornographiques non conformes aux réglementations.
Avec son parcours marqué par des responsabilités de premier plan dans l’audiovisuel et la culture, Martin Ajdari dispose d’une solide expérience pour relever ces défis. Né en 1968 à Paris, cet énarque et ancien directeur général adjoint de l’Opéra de Paris a occupé de nombreuses fonctions stratégiques dans le secteur des médias et de la culture. Son prédécesseur Roch-Olivier Maistre, qui retourne à la Cour des comptes, a d’ailleurs salué ses compétences et sa connaissance approfondie du secteur. De son côté, Martin Ajdari a affirmé devant les députés que l’Arcom devait être davantage un régulateur qu’un gendarme, insistant sur la nécessité d’adapter les règles de concentration et d’assurer un équilibre économique viable pour les médias français.
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