Ce lundi 21 avril, la prestigieuse université de Harvard a annoncé avoir porté plainte contre l’administration Trump après que cette dernière ait bloqué plus de deux milliards de dollars de subventions en raison de la prétendue tolérance de l’antisémitisme de l’Université.
L’administration du président états-unien s’attaque depuis quelques semaines à plusieurs universités américaines, comptant entre autres, Brown, Columbia, Cornell, Princeton ou encore Harvard. Depuis qu’il est en place, le gouvernement états-uniens a en effet lancé plusieurs enquêtes et actions contre Harvard en 2025, menaçant par exemple de coupes budgétaires. Harvard, ayant toléré des manifestations propalestiniennes des étudiants contre la guerre dans la bande de gaza est cette fois accusé d’antisémitisme. L’administration Trump a donc décidé du gel de 2,2 milliards de dollars de subventions, et a menacé de supprimer l’exemption d’impôts accordée à l’établissement.
Des coupes budgétaires qui risquent d’affaiblir définitivement les universités ainsi que d’avoir « […] des répercussions négatives sur le paysage plus large de la recherche scientifique et médicale américaine et sur l’innovation économique, en sapant des initiatives de recherche essentielles et en interrompant les recherches scientifiques et autres en cours. ».
Ainsi, ce lundi 21 avril, Harvard a annoncé avoir porté plainte contre l’administration Trump pour mettre fin au gel des subventions. La plainte se base sur la violation du premier amendement par l’administration Trump : « La tentative du gouvernement de contraindre et de contrôler Harvard méconnaît les principes fondamentaux du Premier Amendement, qui protègent la « liberté académique » de Harvard. ».
Le président de l’université, Alan Garber, nommé en décembre 2024 pour un mandat de trois ans, résiste. Dans une lettre adressée aux étudiants et aux enseignants, il a déclaré qu’Harvard ne renoncera pas à « son indépendance, ni à ses droits constitutionnels » car « aucun gouvernement ne devrait dicter aux universités ce qu’elles doivent enseigner, qui elles peuvent enrôler ou embaucher, ni quels domaines d’études et de recherche elles peuvent poursuivre. ».
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