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« Les filles désir » de Prïncia Car : derrière le désir, le silence des filles

par Fiona Fondelot
15.07.2025

Au coeur de Marseille, Omar semble avoir réussi sa vie. Il a repris le centre de loisir de son quartier avec ses ami.e·s, il a une copine « respectable », Yasmine, qu’il compte épouser. Mais il se retrouve chamboulé par le retour de son amie d’enfance Carmen. Ancienne prostituée, elle revient au quartier en espérant s’éloigner de ses choix passés. En voulant l’aider, Omar se confronte à sa propre vision et dualité des femmes.

Contrairement à ce que laisse entendre son titre, Les Filles désir tourne majoritairement autour des hommes. Des garçons qui ont une vision très binaire des femmes : celles qu’on épouse, qui s’occuperont du foyer, et celles qu’on désire mais qu’on cache, car elles sont perçues comme indécentes.

 

Tout au long du film, on suit Omar, directeur d’un centre de loisirs, qui projette d’épouser Yasmine, une jeune femme respectable, douce, idéale. Mais le retour de Carmen vient raviver chez lui d’anciens désirs et une jalousie mal contenue. Le personnage devient alors le miroir d’une masculinité pétrie de contradictions, entre envie de bien faire et domination intériorisée.

 

Un autre regard sur Marseille, mais des limites persistantes

 

Le film s’éloigne des clichés habituels sur Marseille : ici, pas de narration centrée sur les trafics ou les gangs. Ces réalités sont mentionnées en creux, mais jamais fétichisées. On suit au contraire des jeunes qui tentent de s’en détacher.

 

Cette approche plus sobre du territoire est salutaire, mais elle ne gomme pas pour autant les angles morts. En filigrane, le film met en lumière une vision étriquée des femmes, encore bien ancrée dans ces milieux.

 

Désirables ou respectables : jamais les deux à la fois

 

Les deux figures féminines centrales du récit sont Yasmine (Leïa Haïchour) et Carmen (Lou Anna Hamon). Yasmine, 17 ans, pense maîtriser sa relation avec Omar, mais l’arrivée de Carmen lui révèle la manière dont elle est perçue : elle n’est pas désirable, seulement « bonne à marier ».

 

Le film illustre ainsi ce schéma éculé : une femme ne peut pas être à la fois respectable et désirable. Le tout est enveloppé dans une esthétique solaire, un grain 90s et une colorimétrie très claire, qui évoquent la douceur et le désir… là où le récit montre surtout une tendresse illusoire, et une forme de domination déguisée.

 

Une sororité esquissée, une parole encore étouffée

 

La complicité naissante entre Yasmine et Carmen s’éloigne des codes habituels de la rivalité féminine, et ça fait du bien. Mais cette belle idée reste marginale. Le film est trop centré sur les garçons – dont on comprend rapidement les limites – et n’accorde aux filles qu’un espace réduit, concentré dans les dix dernières minutes. Dix minutes lumineuses, qui laissent entrevoir ce que le film aurait pu être.

 

Une jeunesse confuse, des acteur·ice·s justes

 

La force du film réside aussi dans l’interprétation : les acteur·ice·s livrent des performances sincères, parfois brutes, toujours justes. Omar est un personnage complexe, tiraillé, mais dont les contradictions deviennent presque ridicules tant ses choix écrasent les deux jeunes femmes. Cette jeunesse marseillaise est dépeinte avec sensibilité, mais les voix féminines, bien que profondes, restent trop en retrait.

 

Un film ancré, mais déséquilibré

 

Les Filles désir reste une proposition intéressante, honnête, ancrée dans son décor, et portée par un casting juste. On sent que la réalisatrice connaît son sujet. Mais le film manque de clarté sur sa propre position. On comprend les hommes, on les écoute longuement. Les femmes, elles, peinent à exister.

 

C’est d’autant plus dommage que le point de vue sur Marseille est sensible, et que les intentions sont là. Il manque juste ce basculement du regard qui aurait pu faire toute la différence.

 

 

Les Filles désir propose une vision nuancée de la jeunesse marseillaise, loin des caricatures habituelles, et offre quelques beaux moments de cinéma. Mais il passe à côté de son sujet principal : celui des femmes, de leur parole, de leur regard. On aurait aimé qu’elles soient, comme le promettait le titre, au centre du film. Il en reste une œuvre sensible mais déséquilibrée, dont la tendresse apparente masque parfois un malaise plus profond.

Au cinéma le 16 juillet 2025

Visuel : © Affiche du film