03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    03.01.2025 : Philippe Caubère : les comédiennes Agathe Pujol et Pauline Darcel témoignent des violences sexuelles subies    30.12.2024 : Disparition à 39 ans de la chorégraphe et danseuse sud-africaine Dada Masilo    23.12.2024 : Rachida Dati demeure ministre de la Culture    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté
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L’édito de la semaine : Rien que des mots

par La redaction
28.03.2024

À l’heure où, encore une fois, les murs et les trottoirs de Paris se gargarisent de gros mots, plus que jamais notre travail de journaliste et de critique, c’est de peser, vérifier, analyser et utiliser avec précision et parcimonie ces grands mots que nous avons en commun. Quand emploie-t-on le mot « terroriste » ? Quand parle-t-on de « génocide » ? Parle-t-on de massacre ou de pogrome ? Quand c’est le lieu et le moment, il faut écrire, ce mot, cette parole juste. Et juste cette parole-là.

Étant également toutes les deux docteures, en politique pour Yaël, et en histoire pour Amélie, il faut savoir tout ce qu’impliquent les mots que nous avons à notre disposition pour demeurer au plus près des faits, sans pour autant fuir vers un point d’objectivité parfait qui n’existe pas. Et remercier également les yeux qui nous relisent, ces yeux qui nous rappellent vers quoi pointent les signes et comment faire pour qu’ils soient clairs, transparents, porteurs d’informations, suscitant une lecture et une réflexion libres.

 

Les mots, ce sont nos armes pour aller du spectateur au spectacle et aussi pour mettre toutes nos ressources en commun pour renforcer par nos articles cet espace public, qui, sous les coups des passions violentes et des gros mots, est en train d’être dynamité.

 

En ce sens, les mots qui suivent les événements du 7 octobre 2024 sont des caricatures de la façon dont les mots sont utilisés, ils deviennent des motifs, des icônes, sans que les définitions entrent en ligne de compte. Tandis que rien que sur les pronoms et les noms, nous oscillons entre une écriture inclusive et un féminin + masculin qui ne veulent écarter aucun genre, ni aucune génération de cet espace commun que nous tissons jour après jour avec Cult.news, nous nous sommes demandé comment la culture manipule les lettres.

 

Sur scène, les mots claquent. Depuis longtemps, le théâtre montre des phrases, les expose – Castellucci, Gosselin. Jusqu’au 20 mars au Théâtre de la Bastille, Agnès Mateus projette sur le mur de fond de scène, en lettres capitales, les insultes misogynes les plus crasseuses. Inscrire les mots en grand, les donner à voir, les transforme en faits. À l’opéra, le livret est depuis longtemps beaucoup plus qu’un prétexte. « Prima le parole – dopo la musica ! » ou le contraire, demandait Richard Strauss dans Capriccio en pleine IIIe Reich. La création d’Otages, ​le nouvel opéra de Sebastian Rivas, à l’Opéra de Lyon part du texte de Nina Bouraoui pour mettre en scène une femme qui refuse la novlangue de l’oppression. Également créé cette année, Justice d’Hèctor Parra se repose sur les mots d’un écrivain qui peut témoigner de l’accident, l’écrivain congolais Fiston Mwanza Mujila.

 

Justes, donc, les mots doivent être justes, c’est ce que nous nous efforçons de défendre et de perpétrer.

 

Bonne semaine de mots précis et justes,

 

Yaël et Amélie

Visuel : ©Les Franciscaines