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04.07.2025 → 21.07.2025

Le réalisme de « Louise » de Charpentier à l’épreuve du Festival d’Aix-en-Provence

par Paul Fourier
08.07.2025

Si Louise est surtout une œuvre fascinante par son originalité, elle bénéficie, pour son arrivée sur la scène de l’Archevêché, d’une très belle distribution qui a rendu la seconde partie de la soirée, incandescente.

 

Un ton anarchiste et cinématographique

 

Il se trouve que, même si sa musique et sa structure fleurent encore bon le siècle précédent, Louise de Gustave Charpentier, créé le 2 février 1900, aura été la première œuvre lyrique du 20e siècle. Et l’on doit reconnaître qu’il y a, dans le récit d’émancipation de Louise (ne dit-elle pas « Depuis le jour où je me suis donnée… » ?) l’affirmation d’une femme qui tente de choisir sa destinée, mais rentre, finalement, au bercail paternel.

 

On dit de Charpentier, qui avait, par ailleurs, une conscience politique anarchiste, qu’il aurait eu une aventure avec une ouvrière alors qu’il vivait à Montmartre. De fait, l’œuvre avec sa kyrielle de seconds rôles (on y retrouve un noctambule, un chiffonnier, un marchand d’habits, et ce soir à Aix, une balayeuse jouée par la grande Annick Massis) est aussi une peinture du Paris populaire de l’époque dans lequel on côtoie les travailleuses montmartroises décrites par Georges Montorgueil.

 

Cette œuvre réaliste, digne de certains récits de Zola (mais dont les audaces seront bientôt détrônées par le cinéma naissant) inaugurée à l’Opéra Comique lors de l’Exposition universelle, connaitra un grand succès, dépassant sa 100e dans l’année et atteignant sa 500e en janvier 1921 et verra sa dernière (la 1026e) à la veille… de 1968.

 

Les rapports troubles de Louise et son père

 

En condamnant l’héroïne à la névrose et en situant le parcours de Louise dans ce que l’on suppose être un hôpital psychiatrique, Christof Loy cible le rôle obscur du père et le chantage affectif des parents qui ne peuvent supporter les velléités émancipatrices de la jeune fille. Ce faisant, il met en évidence, chez Charpentier, un rapprochement avec la dramaturgie psychologique d’Ibsen, le contemporain.

 

En ce début de siècle, Wagner est passé par là et, dans Louise, à quelques exceptions près, la musique est traitée comme un continuum. Dans ce flux, l’on constate que Julien, l’amoureux, disparaît étrangement au dernier acte. La démarche de Loy est totalement cohérente. Dans un récit où Louise pourrait être victime d’inceste, Loy fait de ce Julien une sorte « d’ami imaginaire » alors qu’elle s’enfonce dans la névrose et devient, malgré elle, une patiente de Charcot à la Salpêtrière.

 

Plus que l’amoureux, outre Louise, le père et la mère deviennent les personnages clés de l’histoire

 

Ainsi, qui pouvait-on mieux imaginer, dans cet univers composite et étouffant que cette artiste et voix caméléon qu’est Elsa Dreisig. On peut sûrement concevoir plus éthérée – notamment dans le fameux « Depuis le jour » – mais difficilement plus matérialisé, proche de cette femme complexe (et ici clairement victime de son père).

 

Alors, forcément, le personnage interprété par Adam Smith y perd de la substance avec son accent parfois pesant, mais le trio fille-père-mère se révèle fondamental dans la dernière partie. Et, outre Dreisig, superbe tragédienne s’avérant progressivement littéralement possédée, il est magnifiquement incarné par Nicolas Courjal et Sophie Kock, tous deux également inquiétants, complètement investis dans ces rôles qui avancent en s’étoffant pour le pire. Le drame réaliste prend alors une profondeur inédite et on apprécie d’avoir ces deux grands artistes prêts à plonger au plus profond de cette histoire devenue poisseuse et à s’abîmer dans cette aventure extrême dirigée au cordeau par Giacomo Sagripanti.

 

 

C’est la force du festival d’Aix-en-Provence d’aller aussi loin que possible dans l’exploration des œuvres. Une fois de plus, alors que l’on pouvait, a priori, ne pas être convaincus par le choix de Louise, l’un des grands derniers gestes de Pierre Audi aura été de nous persuader de la pertinence de ce titre pour cette édition 2025 qui se sera déroulée sous son ombre mais sans lui.

Visuels : © Monika Rittershaus