Chaque dimanche à 18h, le Planétarium de La Villette vous invite à vous allonger sous son dôme étoilé pour une immersion dans les 42 minutes et 10 titres de l’album iconique des Pink Floyd, The Dark Side of the Moon. Une expérience pionnière en terme de format, tout à fait fidèle à l’esprit psychédélique de l’album. A voir encore ce dimanche 7 janvier à 18h.
Le 27 février 1973, EMI invitait la presse à découvrir le 8e album des Pink Floyd. Même si le groupe avait joué une partie de l’album sur la scène du Rainbow Theater l’an d’avant, personne ne savait à quoi s’attendre de la part des chantres du rock progressif. Et l’invitation était bien mystérieuse, avec une représentation de la pyramide de Gizeh sur sa couverture. Avec son travail multipistes, ses synthétiseurs saturés et ses invitations à voyager au-delà du réel, The Dark Side of the Moon est peut-être l’album le plus célèbre et le plus iconique des Floyd, enregistré au célèbre studio d’Abbey Road et 14 fois disque de platine en Grande-Bretagne.
Alors qu’évidemment Warner Music et Pink Floyd rééditent l’album (et le vinyle) remasterisé, l’idée de célébrer les 50 ans de l’album avec une expérience immersive et de proposer l’expérience de l’écoute de l’album avec un visuel très « Space » odyssée dans les planétariums du monde entier est géniale. Le son à 360 degrés, la vidéo qui repousse toutes les limites de la 2D pour nous immerger dans un voyage dans l’espace et dans l’évolution fonctionnent parfaitement. Pour la réalisation, NSC Creative a fait appel au graphiste Aubrey Powell, collaborateur historique des Pink Floyd, et au collectif Hipgnosis et l’on redécouvre les 10 chansons de l’album comme un tout, un voyage et une boucle. Seul bémol mais après tout, l’expérience est ouverte dès l’âge de 12 ans : on en oublie un peu le fond de l’album qui accumule une somme de témoignages sur la folie et la mort pour rester dans quelque chose de peut-être trop bisounours New Age.
Cette célébration des 50 ans de The Dark Side of the Moon est une première. Les planétariums du monde entier que nous avons tous connus et fréquentés pour leur capacité de vulgarisation scientifique s’ouvrent aux contenus créatifs et culturels. Et ça marche : ainsi, il y a plus d’une centaines de Planétariums dans le monde qui ont diffusé le film à guichets fermés pendant des semaines. Et La Villette est aux avant-postes de cette tendance avec une sortie de résidence des artistes affiliés au Planétarium intitulée Sensitive Abstraction le 12 janvier à 18h30 et une deuxième édition du Festival « Sous Dôme #2 » qui marque la volonté du planétarium de la Cité des Sciences et de l’Industrie de s’ouvrir à l’art. Enfin, un appel à projet est lancé pour la création de plus nombreuses œuvres « Sous Dôme »…
Visuel (c) Couverture de l’album