Alors que le Collège des Bernardins – ancien collège cistercien de la première université de Paris- – accueille cette saison 50 concerts de Mozart. À partir du 28 juin, les publics sont invités à entrer dans huit tableaux d’une expérience immersive qui tente de faire toucher des yeux et des oreilles le génie de l’enfant prodige de Salzbourg… « Le mystère Mozart » est un moment interactif, esthétique et joyeux.
C’est donc en commençant par la majestueuse nef de ce bâtiment cistercien dont la construction a commencé au 13e siècle, que nous sommes invité·e·s à entrer dans les coulisses du mystère de ce qui fait de la musique de Mozart une expérience unique. Et les Bernardins ont à cœur de mettre en avant la part sacrée de cette musique, en commençant par ma Messe en Ut et en terminant par le Requiem dans la Chapelle. Entre-temps – puisque nous nous promènerons à tous les étages pour nous propulser au XVIIIe siècle- c’est dans le couloir du sous-sol que nous ferons une expérience psychédélique et mystique sur le fameux Laudate Dominum.
Mais d’autres aspects de sa vie et de son œuvre, tous deux fascinants et inclassables, permettent de parcourir les coulisses de la renommée et du génie de Wolfgang « Amadeus ». Un coryphée nous emmène de salle en salle pour présenter certaines parties de l’œuvre, tandis qu’une petite formation d’instruments à cordes donne de l’écho à une bande-son spécialement conçue pour l’expérience. À plusieurs étapes, on nous demande aussi de participer : en revêtant des costumes et/ou des perruques pour fait du « air song » sur l’air principal de la Reine de la Nuit, pour diriger la 40e symphonie avec le bon bmp à la baguette, ou pour danser avec tout le groupe comme au siècle de Mozart avec un vrai maître de danse un peu sévère.
Alors que des projections vidéos et même un moment de chorégraphie très réussie de Mourad Merzouki donnent encore plus de cachet à cette traversée de la musique de Mozart, l’expérience immersive et participative permet à la fois de jouer, de s’impliquer, de socialiser et d’apprendre. Le rôle de la veuve du compositeur – Constance – qui lui a survécu 51 ans est joliment mis en avant et le propos parvient à être d’autant plus fascinant qu’il est simple, accessible et que le contenu est totalement original. Il y a un peu d’escape game, pas mal d’Atelier des Lumières et un brin de concert participatif dans cette proposition irrésistible qui met en œuvre les meilleurs procédés de la médiation culturelle. Tout en proposant un spectacle franchement réussi et beau. Pari réussi, donc, et à vivre entre amis ou en famille qui joue les samedi et les dimanche ainsi que tous les jours des vacances scolaires de 10h à 19h.
visuel © Étienne Jeanneret
Prix : 32, 25 euros. Forfait famille : 99 euros.