Le Centre national de la musique (CNM) s’apprête à tourner une page importante de son histoire. Jean-Philippe Thiellay, Président de l’institution, ne sera pas renouvelé dans ses fonctions, une décision prise par le Président de la République et la ministre de la Culture. Cette transition, effective au plus tard le 31 janvier 2025, ouvre une nouvelle ère pour cet organisme central de la filière musicale française.
« En partant, dans trois semaines, c’est le sentiment du devoir accompli qui prédominera », a-t-il déclaré, évoquant avec fierté le chemin parcouru depuis la naissance du CNM en 2020.
Le CNM a vu le jour pour répondre à un double objectif : structurer un secteur culturel essentiel et soutenir l’ensemble des acteurs qui le composent. Ainsi, ayant été pensée comme un interlocuteur unique pour les professionnels du secteur, elle a permis de renforcer les liens entre artistes, producteurs, diffuseurs et autres acteurs de cet écosystème complexe.
L’institution s’est imposée comme un levier de financement, d’accompagnement et de transformation dans un secteur marqué par sa diversité et ses défis économiques, sociaux et environnementaux.
Sous la présidence de Jean-Philippe Thiellay, le CNM a mis l’accent sur des enjeux majeurs tels que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, la transition écologique et le soutien aux territoires ultramarins, tout en défendant la place de la création française sur la scène internationale.
La gestion de la crise sanitaire a sans doute été l’un des plus grands défis de son mandat. Le CNM a joué un rôle décisif en déployant des fonds d’urgence pour soutenir les artistes et les entreprises du spectacle vivant. Ces efforts ont permis à une industrie fragilisée de résister face à une période d’une rare intensité.
Le successeur de Jean-Philippe Thiellay devra donc poursuivre la dynamique engagée du CNM tout en apportant une vision renouvelée à cette institution désormais essentielle à l’écosystème musical.
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