Le best of expos 2025

Yaël

Visuel : Sebastião Salgado –  Mine d’or de Serra Pelada, État de Pará, Brésil, 1986Collection MEP, Paris. © Sebastião Salgado

J’ai mis jusqu’à quelques semaines avant sa mort pour adhérer et c’est grâce aux Franciscaines de Deauville. j’ai redécouvert Sebastiao Salgado mieux encore que chez Wim Wenders au bord de la manche. Je suis allée pour la première fois à Auschwitz avec ses images de 1979 dans les yeux. L’exposition sur Raymond Depardon au Mémorial de la Shoah m’a durablement impressionnée. Plus théâtral, Raphaël Barontini au Palais de Tokyo m’a fait entrer dans un carnaval identitaire haïtien absolument sublime et passionnant. Plus baroque encore, Dolce & Gabbana au Grand Palais m’a fait rêver. La vraie révélation de cette année 2025 est l’Espace de l’Art Concret de Mouans Sartoux et notamment son exposition polysensorielle de Lamarche et Ovize qui sont en ce moment exposés au Musée de la Chasse et de la Nature, à Paris.

Amélie

Visuel : © Wolfgang Tillmans

J’avoue, côté expos, je suis très en retard ! Mais j’ai quand même pu en voir quelques-unes. Ma préférée est celle sur la photographie anonyme aux Rencontres d’Arles, qui retraçait toute l’histoire du XXᵉ siècle, de la Guerre 14 en passant par les secrets des amoureux et des amoureuses et la massification des voyages organisés, le tout en montrant comment, et dans une accélération rapide, la démocratisation de la photographie s’est imposée partout, chez tout le monde. Ensuite, celle qui m’a le plus émue est celle de Wolfgang Tillmans qui a signé un mémorial sensible pour le Centre Pompidou. Enfin, plus qu’une expo, c’est une œuvre qui m’a retournée, à l’occasion de Lieux saints partagés à La Villa Médicis, placée à l’écart du parcours, celle de Nira Pereg, Ischamel, qui pose dans la citerne antique, à même le sol, des films montrant le voisinage compliqué entre juifs et musulmans revendiquant le droit de prier sur le caveau des Patriarches. La zone est ultra-gardée par l’armée israélienne, qui escorte les fidèles jusqu’à leur lieu de louange. On entend des appels à la prière des deux côtés, en arabe et en hébreu, mais dans un absolu non-dialogue. Cette œuvre est mise à part du reste de l’exposition, dans une autre zone, comme s’il fallait souligner l’idée que le partage des lieux saints n’était pas un geste aisé partout dans le monde.

David

Visuel : Rick Owens au Palais Galliera / Michèle Lamy © Rick Owens

Cette année, j’ai été marqué par une grande diversité de registres et de matières. Le textile tout d’abord, avec l’expo Rick Owens où la mode devient un manifeste radical et assumé, tandis qu’à la Fondation Cartier, Olga de Amaral nous a offert une parenthèse sensorielle, une promenade au cœur de paysages textiles. À la Philharmonie de Paris, Disco a fait scintiller la matière sonore, entre mémoire populaire, liberté des corps et énergie festive. Le champ architectural n’est pas en reste, avec l’ouverture du nouveau bâtiment de la Fondation Cartier au Palais-Royal, signé Jean Nouvel. Le rayonnement de Paris comme capitale mondiale du marché de l’art a été réaffirmé. La matière couleur, c’est d’abord la mémorable rétrospective David Hockney à la Fondation Louis Vuitton, une belle façon de célébrer le printemps et le renouveau. On a aussi repoussé les horizons et les représentations de l’art africain avec Au-delà des apparences au Musée Rath de Genève. Et pour clore cette traversée avec tout le glitter qu’elle mérite, Mickalene Thomas nous a invités à changer de regard, en affirmant avec éclat la puissance des représentations des femmes noires. Et vous avez jusqu’au 26 avril prochain pour vous y confronter !

Jean-Marie

Visuel ©Musée Jacquemart André

Un coup de cœur pour l’exposition consacrée à Artemesia Gentileschi au Musée Jacquemard André . Elle nous montre le destin tragique de cette artiste hors norme qui était aussi une femme puissante. Sa peinture rayonne dans les salles du musée.

L’exposition David Hockney à la Fondation Louis Vuitton m’a beaucoup impressionné. Elle est vaste, grandiose, réalisant une rétrospective ambitieuse. Les œuvres de David Hockney sont lumineuses, elles font une large place aux paysages normands, en particulier au printemps. Ce peintre figuratif est aussi un innovateur avec ses dessins réalisés sur iPad pendant la pandémie du Covid.