Pour célébrer ses trente ans de carrière, Lara Fabian s’offrait enfin l’Accor Arena. Une première marquée par la générosité, des invités venus saluer son héritage musical et une atmosphère de fête portée par un public conquis.
Ce dimanche 7 décembre, Lara Fabian se produisait pour la première fois de sa carrière à l’Accor Arena. Un moment symbolique, attendu depuis longtemps, et que le public a accueilli avec un enthousiasme évident. Trente ans après ses débuts, la chanteuse offrait à ses spectateurs une soirée conçue comme une traversée de son répertoire.

Le concert a donné l’occasion de retrouver de nombreux tubes qui ont marqué sa carrière : « Je t’aime », « Tout », « J’y crois encore », « Immortelle » ou encore « La différence ». Ils bénéficiaient ce soir-là de nouveaux arrangements signés Yaacov et Meïr Salah, auxquels Lara Fabian a rendu hommage avec chaleur. Leur travail, à la fois respectueux et moderne, apportait une fraîcheur véritable à ces titres emblématiques sans en altérer l’identité.
Sur scène, la chanteuse était entourée d’une formation particulièrement étoffée : plus de dix musiciens, cordes, vents, piano, chœurs… Une configuration rare pour une tournée de cette ampleur, qui donnait aux morceaux une ampleur et une précision appréciables. Entre les passages en acoustique, les envolées orchestrales et les moments plus intimes, l’ensemble offrait un écrin cohérent et soigné.
Cette date parisienne était aussi l’occasion d’une transmission artistique. Slimane, Vitaa et Vianney ont tour à tour rejoint Lara Fabian sur scène ou au milieu du public. Tous trois ont souligné l’importance qu’elle avait eue dans leur construction d’artistes.
Le duo avec Slimane sur « Je suis malade » s’est imposé comme l’un des moments les plus marquants de la soirée, tout comme « Tu es mon autre », partagé avec Amalya, où planait naturellement une pensée pour Maurane.

Si l’interprétation et les arrangements formaient le point fort du concert, la construction scénique appelait quelques réserves. Les lumières, souvent rallumées entre les morceaux, introduisaient des pauses systématiques qui encourageaient des standing ovations répétées. Ces interruptions fréquentes, visiblement intégrées au déroulé du spectacle, avaient tendance à casser la fluidité du concert et à lui retirer un certain naturel.
L’absence d’habillage vidéo laissait également la scène assez dépouillée pour une salle de cette taille, alors qu’un soutien visuel aurait pu renforcer l’émotion de certains tableaux.
Après « Je t’aime », repris en chœur par le public et présenté comme un faux final, la salle a plongé dans le noir. Lorsque la lumière est revenue, Lara Fabian se tenait au milieu du public, entonnant « Je suis de toi ». Vianney, lui aussi dans la foule, l’a rejointe pour un duo en toute proximité, soutenu depuis la scène par un ensemble gospel.
Ils ont ensuite regagné la scène avant de conclure sur « Humana », dans une atmosphère très festive portée par l’énergie du gospel et la joie visible de la chanteuse.