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L’édito de la semaine : Demain

par La redaction
12.03.2024

Chaque semaine, les deux rédactrices en chef de Cult.news, Yaël Hirsch et Amélie Blaustein Niddam partagent leurs impressions culturelles avec les lecteurs et lectrices de notre newsletter. Vous retrouverez dans les pages de votre journal leur édito de la semaine.

Demain est annulé, pouvons-nous lire en ce moment sur les affiches de la Fondation Groupe EDF, écrit comme cela : « DEMAIN EST ANNULÉ.» Il faut donc le lire comme l’addition très feel good – + – = +. En résumé, le futur est encore possible. Malgré les guerres, les incertitudes et les montées si étouffantes de tensions, toutes les nouvelles ne sont pas catastrophiques. Le Parlement vient d’inscrire l’IVG dans la constitution, le Costa Rica a restauré la totalité de sa forêt en 27 ans. Petit à petit, même si les efforts sont encore trop faibles, le mot « demain » semble fleurir dans nos productions culturelles, un peu comme les signes avant-coureurs du printemps. Dans les pas du film manifeste de 2015 de Mélanie Laurent et Cyril Dion, intitulé Demain, donc, ce que l’on voit et la manière dont nous vivons la culture portent de plus en plus dans leur sève la conscience de nos responsabilités et, peut-être aussi, l’horizon d’autres arcs-en-ciels après la pluie. Alors que le podcast bimensuel de Delphine Darmon au titre évocateur « Demain n’attend pas » compte 70 interviews de personnes engagées à faire changer les choses ici et maintenant et qu’elle sort un livre avec dix d’entre eux, il faut garder espoir… Tout comme le dit la chanson « Le Chiffon rouge » que Carole Thibaut brandit dans son seule en scène Longwy Texas :

« Allons droit devant vers la lumière

En levant le poing et en serrant les dents

Nous réveillerons la terre entière

Et demain, nos matins chanteront.»

Cléa Vincent genre un peu les choses en les chuchotant dans son aérien « Free demain’ girl », titre léger et empowering qui reste dans la tête. Dans le spectacle vivant, demain est synonyme de futur, et on ne compte plus les dystopies rêvant d’une planète B. On pense à Futur, du groupe fantôme, ou à Ultraficción nr.1 d’el conde tel torrefiel. Demain nous appartient comme l’affirme la série à succès, et nous vous souhaitons toutes les deux des lendemains qui chantent !

Yaël et Amélie

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