Kanye West, mégalomanie et antisémitisme : l’escalade continue

Des déclarations ouvertement nazies

Kayne West supprime de son compte X les excuses faites au peuple Juif, ce geste s’inscrivant dans une série de déclarations polémiques multipliées sur le réseau social X (ex-Twitter). Avant de voir son compte disparaître le 10 février, il y avait publié plusieurs messages antisémites et ouvertement nazis : « J’aime Hitler », « Je suis un nazi » ou encore « Hitler était tellement frais ».

Kanye West : néo-nazi et manipulateur ? 

Bianca Censori, actuelle épouse de Kanye West, avait été au centre d’une polémique après sa performance au Super Bowl, se dévoilant nue sous un manteau de fourrure. De nombreux internautes et médias ont alors critiqué le comportement du rappeur, l’accusant d’exercer une influence toxique sur elle. D’autant plus qu’il a écrit sur X le 7 février : « Je domine mon épouse » et qu’il se félicite que sa femme soit la plus recherchée sur Google au lendemain des Grammy Awards.

À noter que ce n’est pas la première fois que Kayne West est accusé de violences sexuelles. En effet, il a été accusé d’avoir drogué et agressé sexuellement Lauren Pisciotta lors d’une séance en studio, co-organisée par le rappeur P. Diddy, lui-même incarcéré pour trafic sexuel et extorsion dans l’attente de son procès le 5 mai 2025. Le 22 novembre, la mannequin Jenn An a également porté plainte contre le rappeur, qu’il aurait agressée sexuellement et étranglée lors d’un tournage.

« Les hommes sont de vraies victimes » 

Kayne West se fait aussi l’avocat du Diable, en demandant à Donald Trump de « libérer Puff » avant de pointer du doigt le mouvement MeToo : « Les hommes sont de vraies victimes ». Il a également reproché aux célébrités de le laisser « pourrir » Diddy en prison.

Une escalade répétée

Depuis plusieurs années, Kanye West enchaîne les provocations et propos choquants. En 2022 déjà, il avait déclaré : « Nous devons arrêter d’insulter les nazis en permanence […]. J’adore les nazis ».

Il avait été banni temporairement de Twitter avant d’y revenir avec le soutien d’Elon Musk, lui-même ayant été filmé en train de réaliser un signe faisant très largement penser au salut nazi.

Musk a fini par déclarer que les internautes de X « ne devrai[nt] plus voir ça » car le contenu pouvait choquer. Pourtant, c’est bel et bien Elon Musk qui a réintroduit Kayne West sur X, ce pourquoi il le remercie : « Je me déconnecte de Twitter. J’apprécie qu’Elon me permette de m’exprimer. »

Pour se justifier, Kayne West a déjà sorti l’excuse de l’alcool, avant de révéler  qu’il n’est en réalité pas bipolaire, mais atteint d’autisme, ce qui expliquerait ses décisions impulsives et sa tendance à aller à contre-courant, tout comme Musk se retranche derrière son diagnostique d’asperger.

La réaction du public et des plateformes

La publicité du Super Bowl a provoqué une vague de réactions indignées. Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs ont dénoncé l’inaction des plateformes et la diffusion d’un tel contenu en direct à la télévision. 

Selon Daily Mail, Kayne West devrait perdre 20 millions de dollars, car ses deux concerts à Tokyo devraient être annulés. L’apparition du rappeur et de sa femme nue aurait été accueillie avec horreur au Japon, selon une source du média britannique : « Le Japon a un éveil culturel sur les droits des femmes et le mouvement MeToo est vraiment fort ici. Ce qu’il a fait est considéré comme un acte de contrôle coercitif qui est totalement inacceptable. […] Il n’est tout simplement plus le bienvenu. Ce sera un coup dur pour lui parce qu’il vit au Japon depuis environ un an maintenant, presque à plein temps, et je suppose qu’il ne l’a pas vu venir ».

Le 12 février, la plateforme X partage en grand nombre une vidéo créée par une IA dans laquelle nous pouvons apercevoir une vingtaine de célébrités juives telles que Scarlett Johansson ou Adam Sandler portant un t-shirt sur lequel on voit un doigt d’honneur et une étoile de David, accompagnés du prénom Kanye. Une réponse tout en simplicité et ironie ! 

Cette nouvelle controverse pose une fois de plus la question de la responsabilité des médias et des réseaux sociaux face à la propagation des discours de haine.