Artiste pop multicolore, performer survolté et fidèle du noyau des « Invincibles », Julien Granel fait partie de ceux qui ont répondu “oui” sans hésiter. L’auteur du titre Plus fort revient sur cette aventure humaine et musicale, sur sa rencontre avec Olivier Goy et sur ce que la joie, la sincérité et la musique peuvent encore changer.
Exactement ! Merci pour cette référence qui continue de faire rire tout l’internet français depuis quelques semaines.
La première fois, j’ai fait confiance à mon ami Nicolas Santi Weil, qui faisait partie de l’organisation. Nous avons une relation très particulière : nous nous faisons confiance à cent pour cent. Quand il m’embarque quelque part, je sais que c’est un beau projet, toujours porteur de sens. Et là, c’était encore plus que ça, c’était une action concrète.
Lors de la première édition, j’ai aussi rencontré Olivier. Une rencontre à la fois très drôle et bouleversante. Nous avons beaucoup ri, et en même temps j’ai été profondément touché.
Beaucoup de choses. D’abord, j’ai été inspiré par sa joie. La joie absolue qu’il dégage, celle qu’il m’a envoyée quand je suis sorti de scène. Ce sourire, cette lumière, cette énergie… j’en garde une trace très forte.
Un jour, j’ai vu un extrait d’interview où on lui demandait : « Quel est le plus beau souvenir de votre vie ? » Il a répondu : « Ce matin. Un jour de plus. » Cette phrase m’a bouleversé.
Je lui ai écrit pour lui dire : « Vous savez, Olivier, quand je me promène dans Paris avec mes amis américains, ils s’arrêtent tous les dix mètres pour dire “c’est trop beau”. Ils lèvent les yeux et redécouvrent ce que je ne voyais plus. Vous, vous avez fait ça pour moi avec la vie. »
Totalement. Ce morceau est né d’un moment difficile où j’avais besoin de me donner de la force. Je l’ai enregistré dans un petit studio sans budget, avec mes vrais amis sur les chœurs. Aucun d’eux n’est chanteur, et c’est ce qui crée cet effet de chorale débordante de vie.
Depuis, à chaque tournée, je pense à eux quand je joue cette chanson. Et puis j’ai reçu des centaines de témoignages de gens qui me racontent comment elle les a aidés à surmonter quelque chose. Chaque histoire s’ajoute à la mienne, à mes souvenirs. Et forcément, Olivier en fait partie. Ce soir, il la chante lui-même, et c’est magnifique.
Avec la même énergie ! Ma joie, c’est de traiter ça comme un festival. Peu importe les places assises : j’ai envie que tout le monde se lève, que ça devienne une fête absolue.
D’ailleurs, ma première phrase à Olivier lors de notre rencontre, c’était : « Je suis vexé, tout l’Olympia s’est levé sur mon morceau Plus fort… sauf vous ! » Cela l’a beaucoup fait rire.
Très bonne question ! L’Olympia, c’est fait, mais j’y retournerai avec plaisir. Un set à Ushuaïa serait amusant, parce que je replonge dans mes premiers amours pour la musique électronique. Et puis il y a New York, où j’ai vécu des expériences incroyables. J’aimerais y rejouer bientôt, peut-être au Webster Hall. Cette ville m’a offert beaucoup de chances, elle m’a aussi appris à remettre de l’inattendu dans ma vie. Après quatre années de tournée, j’avais besoin de ça : me laisser à nouveau déborder par la vie.
Propos recueillis par Mélodie Braka, à l’occasion du concert “Invincibles Ensemble”, à l’Olympia.
Visuel : ©Louis Comar