De la même façon qu’en histoire un « lieu » n’est pas forcément un endroit, en culture le patrimoine peut être vivant. C’est un fait dont s’emparent les institutions à l’occasion des Journées européennes du patrimoine les 16 et 17 septembre. Cette année justement, l’événement célèbre le 20e anniversaire de la convention sur le patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’UNESCO.
L’idée défendue par l’UNESCO est qu’un patrimoine immatériel laisse des traces, par exemple nous dit le site des Journées : «À titre d’exemple, le carnaval rassemble des masques, des costumes, des chars et des confettis. Le patrimoine vivant participe aussi à la conservation et à la restauration du patrimoine matériel. Patrimoine matériel et immatériel sont indissociables.»
La question de la trace est centrale pour faire patrimoine. Il est amusant de voir que pas mal de lieux contournent cette contrainte pour créer des événements qui marqueront les mémoires, qui seront surement relayées sur les réseaux sociaux et par la presse, mais qui ne seront pas producteurs d’archives.
Par exemple, le théâtre de Chaillot sera envahi par la danse toute la nuit. Ces journées du Patrimoine sont même pour ce Théâtre National l’occasion de tester un rendez-vous. En l’occurrence, #OnDanseChezVous qui se déploie tout un week-end… nuit comprise ! Il s’agit d’une carte blanche au chorégraphe et directeur du Centre Chorégraphique National de Créteil, Mehdi Kerkouche. Au programme : performances, karaoké, un Paris Lip sync spécial ODCV et clubbing. Une nuit légendaire qui sera forcement mémorable !
Moins nocturne, la proposition du Concert de la Loge au Stade Charlety séduira les familles. De 11h à 16h, le Marathon du Concerto, présenté par Nelson Monfort himself fera vibrer les gradins du Stade Charlety de façon olympique !
Au Mac-Val, les samedis 16 et dimanche 17 septembre, en continu de 14h à 18h Mehryl Ferri Levisse, artiste de l’exposition « Histoires vraies », distille des présences colorées et fantasques, au-delà ou en deçà du genre et des identités. Ces personnages à activer habitent les espaces d’exposition, attirent les regards et aiguisent les oreilles. Là encore, les traces seront belles, car elles seront éphémères.
Le programme des Journées du Patrimoine
Visuel : ©concert de la loge