Ce samedi 1er novembre s’est déroulée l’inauguration du plus grand musée archéologique du monde, au Caire, après vingt ans de travaux colossaux ayant coûté un milliard de dollars. Situé près des pyramides de Gizeh, le site abrite sur plus de 50 000 m² d’exposition les plus prestigieuses collections de l’époque pharaonique.
Initialement prévue pour l’été 2025, l’inauguration du Grand Musée égyptien s’est finalement déroulée ce 1er novembre, en présence du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et de plus de 80 délégations étrangères. Cet événement marque l’aboutissement d’un projet monumental, lancé en 2005, qui visait à créer un musée reflétant la grandeur historique de l’Égypte ancienne.
Dès le hall d’entrée, les visiteurs sont accueillis par la statue colossale de Ramsès II, haute de onze mètres et pesant quatre-vingt-trois tonnes de granite. L’escalier monumental de six étages qui mène aux galeries est bordé de cinquante-neuf statues de pharaons et s’ouvre, au sommet, une vue panoramique spectaculaire sur les pyramides de Gizeh s’offre aux visiteurs. Une première ouverture partielle, en octobre 2024, avait déjà permis au public de découvrir 12 galeries, mais l’ensemble du musée est désormais accessible à partir du 4 novembre.
Parmi les galeries les plus attendues figure celle entièrement consacrée à Toutânkhamon. Plus de 5 000 objets provenant de la tombe du jeune pharaon, découverte en 1922 dans la vallée des Rois, y sont exposés pour la première fois dans leur intégralité, après leur restauration dans un laboratoire situé aux sous-sol du musée.
Au-delà de sa valeur patrimoniale, le Grand Musée égyptien joue un rôle important pour l’économie et le tourisme. Pour le gouvernement égyptien, cette ouverture est un symbole fort pour renforcer son prestige à l’international et relancer le tourisme avec pour ambition d’attirer cinq millions de visiteurs par an et jusqu’à trente millions d’ici à 2030.
Visuel : © Grand Egyptian Museum