Festival du Film Francophone à Angoulême 2025 : Vive le Québec !

Signe distinctif : ouverture sur le monde

La programmation du FFA a été dévoilée ce mercredi 9 juillet à la Délégation Générale du Quebec à Paris. 10 films célèbreront la province canadienne singulièrement francophone, dont Juste la fin du monde de Xavier Dolan et La femme de mon frère de Monia Chokri. Il y aura également un focus sur Denys Arcand, réalisateur-producteur de 82 ans auquel le festival dédie un focus. Et l’on pourra voir aussi un cycle de neuf longs métrage, couvrant une carrière cinématographique avec La maudite galette (1972) et Testament (2023), en passant par L’âge des ténèbres (2007) où l’on retrouvera Diana Kruger.

Depuis sa fenêtre ouverte sur le monde, l’organisation a invité d’autres pays à partager son affiche avec le Québec. La compétition décernera ses Valois à une sélection de 10 films d’une collection riche de co-productions avec la Belgique, avec le Gabon, avec le Burkina-Faso ou encore avec la Tunisie et le Quatar. En choisissant une actrice internationale pour présider un jury éclectique composé d’acteurices, cinéastes, et critique dramaturge, le festival assume sa volonté de rayonnement et son ambition de créer des passerelles à travers le 7^ème art.

La rentrée du cinéma

Épilogue de l’été, cette semaine stratégique réussit aux choix inspirés de Dominique Besnehard et Marie-France Brière, Délégués Généraux du FFA. L’année dernière Vingt Dieux de la jeune Louise Courvoisier et A bicyclette ! de Mathias Mlekuz avaient été distingués, entamant leur course vers une série de récompenses à venir dans un parcours de festivals. Cette année, l’on découvrira notamment Le gang des amazones de Mélissa Drigeard, Sans pitié le premier film de Julien Hosmalin avec Adam Bessa ; Furcy, né libre de Abd Al Malik au casting impressionnant composé de Romain Duris, Ana Girardot et Vincent Macaigne ; et encore La poupée libre de Sophie Beaulieu avec Vincent Macaigne et Cécile De France.

Hors compétition, c’est une proposition de douze films qui seront présentés en avant-première. Parmi lesquels en film d’ouverture, le très attendu La femme la plus riche du monde avec Isabelle Huppert dans le rôle de la célébrissime Liliane Bettencourt et Laurent Lafitte en sulfureux Francois-Marie Banier. Et en clôture, on verra le film C’était mieux demain de Vinciane Millereau avec Elsa Zylberstein et Didier Bourdon. On se rappelle que c’est le FFA qui avait révélé en avant-première les phénomènes Intouchables et Petit paysan, entre autres. Les équipes de films sont déjà annoncées dans la Cité des Valois pour cette nouvelle rentrée sous les projecteurs.

Une épopée du cinéma

Engagés dans une diffusion pérenne et bienveillante des œuvres, les créateurs du FFA s’attachent à nourrir une relation charnelle entre la pellicule et le public. La collection des Flamboyants et celle des Bijoux de familles égraineront des titres contemporains dont des premiers films comme Kika d’Alexe Poukine, et des créations originales comme Une cabine à soi de Anne Brochet et Pierre-Alain Giraud. Ce sera l’occasion de revoir sur grand écran Michel Blanc dans Docteur ? ou de découvrir Qui brille au combat, le film sensible de Camille Japy, sélectionné à Cannes cette année.

Comme chaque année, le FFA déploie un programme dense pour voir et revoir des pépites de création artistique autour du cinéma. Des expos, des discussions, des documentaires tendres et émouvants, des Coups de cœur avec Véronique (Sanson, ndlr) de Tom Wolf et Dîtes-lui que je l’aime de Romane Bohringer offriront d’autres espaces d’émotion. Un film d’animation La vie de château, le premier film de Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’limiet; et des projections en plein air dans des cadres idylliques déclineront les ambiances cinématographiques. La billetterie est déjà ouverte, et le programme continue de s’étoffer jusqu’à fin août. L’année dernière plus de 62 000 spectateurs s’étaient réunis pour vivre cette épopée du cinéma dans le temps et dans la forme.

© Charlotte David de Tourdonnet – Festival Francophone d’Angoulême, 2025. Tous droits réservés.