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Erika Hess : « Malgré un contexte budgétaire difficile, cette édition de Trajectoires fait le pari de la maturité du public et propose quatre thématiques »

par Marc Lawton
13.01.2025

Du 16 au 31 janvier 2025, la métropole de Nantes et ses alentours vibreront au rythme du festival de danse Trajectoires, rendez-vous régulier du début d’année depuis huit ans. Erika Hess (EH), directrice déléguée du CCNN (centre chorégraphique national de Nantes), nous parle de l’abondante affiche de cette édition. Elle est accompagnée de Camille Conte (CC), en charge de la communication et de la billetterie.

C’est la huitième édition de Trajectoires cette année?

 

EH : Oui, avec 30 partenaires dont 27 avec lieux pour 39 spectacles (dix de plus que l’an passé) et 68 rendez-vous. Beaucoup de collaborations se sont tissées au fil des ans et de nouvelles apparaissent.

 

Le fameux « jeu à la nantaise »?

 

EH : C’est cela. L’habitude a été prise de porter des projets à plusieurs.

 

Faisons un bref retour en arrière. Depuis quand existe Trajectoires ?

 

EH : Depuis 2018. Il existait auparavant un événement annuel, Transcendanse, porté par le Département de Loire-Atlantique et organisé par l’agence Musique et Danse en Loire-Atlantique, mais il s’est arrêté. Un besoin de festival emblématique avait été constaté par une étude de 2014 de la Ville de Nantes et, très vite, deux ans après mon arrivée aux côtés d’Ambra Senatore à la tête du CCNN en 2016, douze partenaires se sont réunis, adoptant une direction artistique partagée. Le soutien des collectivités (Ville de Nantes, CD 44 et Région Pays de la Loire) a été acquis d’emblée, le format sur 10 jours en janvier a plu et la première édition a été bonne. Dès 2019, on est passés à 25 partenaires.

 

Quelles évolutions a connu le festival ?

 

EH : Avec ce fonctionnement en collectif qui fait qu’au moins deux structures programment ensemble, on pose sur la table les projets que chacune propose (CCNN, Lieu unique, Onyx, Pannonica, Stereolux, Théâtre Graslin/Opéra, Soufflerie, Théâtre universitaire, FRAC…) et on travaille sur les équilibres en termes de ligne artistique à trouver. Un axe essentiel est la diversité revendiquée des esthétiques représentées, reflétant toute l’actualité de la danse contemporaine. La place des femmes dans le festival est devenue un élément normal avec l’accent mis sur la parité. Les problématiques féministes sont plus ou moins présentes selon les éditions mais deux ans après la vague #MeToo, elles se sont accentuées. Le contexte environnemental a aussi été déterminant dans cette évolution: il nous a poussé à nous rapprocher de deux autres festivals de Bretagne: Waterproof  à Rennes et Décadanse à Brest. Neuf compagnies issues de nos deux régions ou nationales vont circuler entre ces trois villes, une se produisant dans les trois villes, les autres dans deux. C’est une nouveauté 2025.

 

Une autre nouveauté a consisté à ranger les propositions en quatre thématiques qui sous-tendent le festival: « Rituels collectifs et résonances » ; « Identités en mouvement » ; « Récits partagés et mémoire » ; « Explorations sociales et Politique ». Pourquoi ?

 

EH : Au lieu d’une communication chronologique et dans le but de rester attractifs, nous avons présenté une deuxième grille d’analyse pour le public. Cette division en thématiques était déjà présente auparavant, notamment sur les réseaux sociaux, reflétant les sujets qui préoccupaient les artistes. Mais cette année, nous parions sur la maturité obtenue par le festival et proposons que chaque festivalier se fasse ainsi sa propre programmation. Il/elle peut ainsi décider en fonction de la thématique, du lieu ou de la date. Les thématiques permettent une lecture transversale. Nous verrons au bilan si cette présentation
aura paru claire au public ou trop compliquée.

 

Comment fonctionne le comité artistique?

 

EH : Il était composé de douze structures et ce chiffre est passé à quatorze. À toutes les étapes, elles travaillent en collectif sur la programmation, que ce soit les responsables de communication ou de billetterie qui se retrouvent, eux/elles, deux fois par an.

 

Parlant de communication, le visuel du festival ne présente plus de danseurs comme dans les éditions précédentes. Est-ce voulu?

 

CC : Oui, nous avons mené une réflexion et souhaité extrapoler les points qui encadraient le logo Trajectoires dans les affiches précédentes pour en faire des planètes, jouant sur le sens du mot « trajectoires ». Notre graphiste Alice Hameau a travaillé sur le mouvement non pas figuratif avec des corps mais abstrait avec des couleurs et des textures. Cela convoque un imaginaire plus cosmologique, renouvelant l’identité du festival, déjà bien connu comme programmant de la danse.

 

En termes de programmation, il n’y a que du contemporain ?

 

EH : Je dirais plutôt de la danse contemporaine « très accueillante ». J’entends par là que les pièces proposées accueillent d’autres esthétiques comme le théâtre, la performance, les arts visuels, donc une danse plurielle. Mais des accointances existent avec d’autres danses comme le flamenco il y a quelques années ou, plus régulièrement, avec les danses hip-hop mais plutôt vues sous l’angle de la recherche.

CC : On peut citer dans ces pièces qui croisent les danses les deux propositions de la compagnie bretonne C’hoari qui interroge les lieux de convivialité populaire comme les bars et les tavernes tout en empruntant dans leur danse à la gestuelle des danses traditionnelles bretonnes. Un autre exemple concerne le lien entre danse contemporaine et musique classique ; c’est le cas de
Close Up, pièce de Noé Soulier, directeur du Cndc d’Angers (centre national de danse contemporaine), créée avec un quatuor interprétant du J.S .Bach en direct sur scène et qui sera présentée à l’Opéra Graslin ; c’est aussi le cas avec Trois concertos pour piano de Bartok, pièce récente du chorégraphe nantais Louis Barreau et qui sera donnée à Onyx. Ces œuvres entrent dans la
thématique « Récits partagés et mémoire ».

 

Y a-t-il une proposition complètement inédite cette année comme avait pu l’être en 2024 No Reality Now de Vincent Dupont ?

 

EH : Oui, le marathon de la danse proposé par le festival Waterproof qui sera organisé dans les deux villes de Rennes et de Nantes par les mêmes équipes. Ce sera un moment participatif de trois heures, porté par la compagnie La Grive, avec des défis chorégraphiques à relever. On est ici dans la thématique « Rituels collectifs et résonances ». Par ailleurs, une attention particulière a été prêtée à la diversité de toutes les personnes et de tous les corps, notamment aux porteurs de handicaps. Cette dimension sera plus présente cette année avec _p/\rc___ d’Eric Minh Cuong Castaing, qui allie la technologie à la question du handicap, puisque seront présents sur le plateau des humains et des robots. La compagnie nantaise Lucane, de son côté, dansera AC/DC duo pour Jules et Stéphane, réunissant un jeune danseur venant d’un IME et le chorégraphe Stéphane Imbert. La question de l’accessibilité sera forte aussi dans An immigrant’s story, de Wanjiru Kamuyu, artiste associée au CCNN. C’est un solo devenu duo, dans lequel la chorégraphe évoque la notion de chez-soi et l’exil et se produit avec une danseuse signée s’exprimant en LSF (langue des signes). Cette question du handicap a été fortement soulignée l’été dernier à travers les Jeux
paralympiques de Paris.

CC : Une soirée « CHŒUR – Nocturne Musée Danse au Château » se déroulera pendant quatre heures au château des Ducs de Bretagne et valorisera la pratique en amateur. Ce moment éphémère est une création orchestrée par la chorégraphe nantaise Audrey Bodiguel. D’autres artistes avaient eu ce rôle lors des autres éditions, mais on a pu constater des soucis d’organisation (circulation du public sur le site, attente…). Donc l’entrée devient payante.

 

D’autres créations ?

 

EH : Oui, Hippo.camp d’Eli Lecuru, Richard III (marionnettes et danse) de Yan Penkol et Bruce Chiefare, une pièce de la compagnie universitaire Passage(s) de Nantes et Balatata, bal final multiculturel proposé le dernier jour par Magda Kachouche. A noter : la pièce Solo n°3 d’Agustina Sario, danseuse d’origine argentine fixée en France et accompagnée par le CCNN, et les deux propositions sur le corps, son genre et son hybridité, par Catol Teixeira et Mercedes Dassy. D’autres artistes venant de plus loin apporteront des reprises comme Ayelen Parolin avec  Simple, Mathilde Monnier avec Black Lights ou encore Thomas Lebrun avec 1998 (transmission du solo Pouce de Bernard Glandier et du duo Noce de Béatrice Massin) et L’envahissement de l’être (Danser avec Duras). Des artistes locales reprendront Narcisse pour Aline Landreau, De rêve ou
d’ivresse pour Elise Lerat et Ousider pour Julie Nioche. Nous tentons surtout de montrer des œuvres récentes de 2024 ou 2023.

 

Le festival a-t-il une dimension internationale ?

 

EH : Oui, dans la mesure où sont programmé.e.s des artistes étrangers/ères vivant en France comme Ola Maciejewska (Pologne) ou Cally Spooner (Royaume Uni). Les tournées internationales sont moins fortes aujourd’hui, notamment depuis la crise sanitaire de Covid 19. Il y aussi une explication environnementale, mais on constate également un resserrement autour des marchés nationaux.

CC : la danse regarde la société dans laquelle elle évolue et les thématiques du festival refléteront cette
réalité.

 

Des conférences ? Des projections ? Des expositions ?

 

EH : Oui, plusieurs, notamment grâce à des partenariats avec le Cinématographe à Nantes et le Centre d’art Le Grand Café à St Nazaire et aussi une participation à des rencontres professionnelles Danse et permaculture à l’université de Nantes. Une exposition inédite sera présentée à Cosmopolis à Nantes.

 

Comment les coupes budgétaires drastiques du conseil régional affectent-elles le festival ?

 

EH ; La subvention, pour cette manifestation de janvier, était jusqu’à présent versée l’année précédente. 21 850 € étaient attendus sur un budget de 420 000 €. Mais pour 2025 et comme pour de nombreuses structures, la Région a signalé que ce soutien serait purement et simplement stoppé. Il y aura un déficit du fait de ce manque, mais les partenaires se sont entendus pour participer chacun de façon à combler ce chiffre. Cela permet de ne rien annuler : tous les spectacles de la programmation seront assurés.

Renseignements sur le site festival-trajectoires.com

Visuel issu de la pièce Parc d’Éric Minh Cuong Castaing : © Cha Gonzalez