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Emmanuelle Jouan : « Les besoins du champ chorégraphique sont énormes »

par Amélie Blaustein-Niddam
02.07.2025

Du 9 au 18 juillet, la Parenthèse devient le lieu central de la danse au Festival d’Avignon. À la direction de  La Belle Scène Saint Denis, c’est-à-dire l’extension avignonnaise du Théâtre Louis Aragon, Emmanuelle Jouan programme l’art chorégraphique dans toute sa diversité dans un geste militant. Rencontre

Comment le projet de La Belle Scène Saint-Denis a-t-il évolué depuis sa création, tant sur le plan artistique que dans sa relation au territoire ?

Quand nous nous sommes lancés avec le Forum du Blanc Mesnil en 2011 c’était un pari fou ! Nous voulions vraiment rendre visible les créations des artistes en résidence auprès des professionnels et le festival d’Avignon s’est imposé.
Dès la première édition, il y a eu une curiosité sur le projet artistique, le lieu, nous avons eu très rapidement des retours très positifs du public, des professionnels et une visibilité institutionnelle. Tous les retours nous ont permis de comprendre que quelque chose était en train de se jouer, de s’imposer, sur la nécessité de visibilisation pour la danse notamment.
Une curiosité naissait aussi sur le projet et la manière dont il a été pensé : deux scènes conventionnées se mettant en ordre de marche avec leurs équipes vers Avignon pour présenter des artistes accueillis toute la saison chez nous en Seine-Saint-Denis. L’air de rien, nous étions en train d’inventer un modèle.
Nous avons ensuite poussé le curseur toujours plus loin, avec le soutien du Théâtre Gérard Philipe puis depuis 2021 un programme 100% danse en partenariat avec Danse Dense.
Dès le départ nous avons cherché à affirmer toujours plus fort que ce lieu n’était pas « une programmation » mais bien un modèle de présentation des projets artistiques accompagnés tout au long des saisons en Seine-Saint-Denis. Au-delà des artistes, nous y mettons tout notre savoir-faire : la qualité de l’accueil, l’hospitalité, du plateau technique, de la communication avec une équipe de tractage… La belle scène saint-denis est partie intégrante du projet du TLA scène conventionnée, son extension à Avignon.

Comment articulez-vous aujourd’hui la dimension locale, ancrée en Seine-Saint-Denis, avec la visibilité nationale et internationale qu’offre le festival d’Avignon  ?

Dès l’origine La belle scène saint-denis s’est inscrite dans la globalité du projet : défendre à Avignon le modèle des artistes associés que nous avons mis en place en Seine-Saint-Denis et diffuser dans notre territoire les pièces que nous défendons à Avignon.
C’est central dans le projet du TLA : relier ce que nous faisons à Avignon avec le territoire, le partager avec les publics de Seine-Saint-Denis. Par ailleurs il s’est imposé la nécessité d’accueillir à La belle scène saint-denis, et plus largement au festival d’Avignon, avec les partenaires avec qui nous partageons notre quotidien en Seine-Saint-Denis. Faire l’expérience unique de ce festival à Avignon doit être offerte aux habitants de notre territoire.
Nous retrouverons cette année encore La Belle Jeunesse, l’association Arrimages qui aide à la promotion et à l’insertion sociale des enfants, des jeunes et des populations en difficultés, des lycéens et lycéennes de Tremblay et un groupe d’ados de la Ville qui vont nous rejoindre à Avignon. Ce type d’expérimentation fait bouger les représentations sur le département et ses habitants..

Vous m’aviez parlé l’année dernière d’un « compagnonnage artistique ». Que signifie aujourd’hui, en 2025, accompagner durablement des artistes ? Quels sont les besoins que vous identifiez dans le champ chorégraphique  ?


La programmation de La belle scène saint-denis est une continuité de « Territoire(s) de la danse ». C’est un compagnonnage dans le sens où nous avons une fidélité avec les équipes artistiques accueillies dans « Territoire(s) de la danse », comme elles ont une fidélité avec nous.
Nous suivons leur parcours, c’est pourquoi suivant les années nous retrouvons à La belle scène saint-denis les artistes qui ont été associés depuis 2008.
Suivre durablement les artistes ce n’est pas accompagner une pièce mais un parcours. Être attentif au parcours de l’artiste et être au meilleur endroit dans l’appui que nous pouvons apporter : par des moyens, par des mises à disposition de l’outil théâtre, de besoins techniques, et par la diffusion d’une pièce à Avignon ou ailleurs.
Les besoins du champ chorégraphique sont énormes ! Davantage de moyen de productions, un élargissement de la diffusion, un plan de refinancement…
Des musées aux théâtres, des parcs aux établissements scolaires, des centres sociaux aux entreprises, des maisons d’arrêts aux hôpitaux… La danse doit être partout présente dans le quotidien des citoyennes et des citoyens.

Vous défendez toujours une grande diversité des écritures chorégraphiques, mais aussi des formats et des esthétiques. Comment cela se traduit-il concrètement dans la programmation de cette édition 2025 ? 

Il est primordial pour nous de défendre toutes les formes d’écriture chorégraphique.
C’est accueillir dans un même programme Youness Aboulakoul, Clémentine Maubon et Bastien Lefèvre, Olga Dukhovna en semaine 1 ; Mickaël Phelippeau, Gaëlle Bourges, Anne Nguyen ou Filipe Lourenço en semaine 2 et Zoé Lakhnati et Per-Anders Kraudy Solli avec Lucía García Pullés le soir, cela a du sens.
Nous voulons donner à voir le panorama le plus ouvert et divers possibles de ce que le champ chorégraphique peut créer en ce moment. Par ailleurs, La belle scène saint-denis est une occasion pour les artistes de se rencontrer, de se découvrir, d’échanger… Faire du lien, c’est le cœur du projet du TLA.
Danse Dense est aujourd’hui un partenaire avec qui il est important et enrichissant de travailler. Nous sommes dans une complémentarité entre l’émergence et la structuration. Ensemble nous nous associons pour faire découvrir 10 équipes artistiques dans des esthétiques et des parcours très différents.

Dans le contexte actuel du saccage du service public, organiser un tel projet, qui croise exigence artistique, engagement social et rayonnement professionnel, suppose des moyens conséquents. Comment se construit le modèle économique de La Belle Scène Saint-Denis ? Quels sont les partenaires, les soutiens, et quels défis financiers devez-vous aujourd’hui relever pour garantir la pérennité d’un tel dispositif ?

C’est un endroit d’expérimentation que seul le service public peut permettre. C’est le fruit de politiques publiques qui, pensées ensembles, rendent possible les expérimentations.
La Ville de Tremblay-en-France, le Département de la Seine-Saint-Denis et la DRAC Île-de-France sont nos partenaires principaux, ils se rejoignent dans leur diversité pour défendre le service public de l’art et de la culture.

Pour aller plus loin, dans un contexte où les modèles de soutien à la culture sont plus que fragilisés, comment envisagez-vous l’avenir de ce type de projet ? Est-ce que La Belle Scène pourrait être en danger ?

Nous sommes pris dans l’écosystème du spectacle vivant, nous en sommes un des acteurs, un des maillons… Toutes et tous, nous sommes interdépendants. Et cet écosystème est déjà grandement fragilisé.
Cette année, nous avons fait le choix de présenter quatre pièces sur le programme danse #2 afin de donner la possibilité à une pièce supplémentaire d’être vu à La belle scène saint-denis . C’est inédit et cela répond à un besoin important de visibilité pour les projets présentés. Nous avons pu le faire grâce au soutien de nos partenaires, aux équipes artistiques et l’équipe du TLA qui ont su comprendre la nécessité d’une solidarité à cet endroit.
À court terme, les contraintes budgétaires fragilisent l’ensemble du milieu de la culture, à commencer par les artistes, les techniciens, les équipes administratives… Je ne sais pas si La belle scène Saint-Denis pourrait être en danger, mais je sais que, dans le contexte actuel, elle est plus que jamais nécessaire.

Du 9 au 18 juillet à la Parenthèse

Informations et réservations

Visuel : © Théâtre Louis Aragon