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Edmund White, icône de la littérature LGBT+ nous quitte à 85 ans

par Sarah Lakhal
05.06.2025

Romancier, biographe, critique et journaliste, Edmund White s’est imposé comme une figure incontournable de la littérature gay. Décédé à 85 ans, il laisse derrière lui une œuvre audacieuse, profondément autobiographique, qui a marqué des générations de lecteurs et contribué à l’émancipation des voix LGBT+.

Le romancier américain Edmund White, figure majeure de la littérature LGBT+, est décédé à l’âge de 85 ans, a annoncé son agent Bill Clegg le 4 juin : « Malheureusement, je peux confirmer qu’Ed est mort la nuit dernière dans sa maison de New York de causes naturelles », a-t-il déclaré à l’AFP.

Auteur, critique littéraire, journaliste, enseignant et biographe, Edmund White a marqué plusieurs générations de lecteurs par une œuvre audacieuse, profondément autobiographique, traversée par la question de l’identité homosexuelle, dans une société longtemps hostile à cette réalité. « Autant j’aime écrire avec la plus grande crudité et la plus grande franchise, autant je déteste afficher mon intimité en public », confiait-il en 2006 au Monde.

 

Une voix pionnière

Né le 13 janvier 1940 à Cincinnati, dans l’Ohio, Edmund White grandit dans une famille conservatrice. À 14 ans, lorsqu’il confie à sa mère psychologue qu’il aime les garçons, celle-ci l’envoie en thérapie pour le « guérir ». Une expérience marquante, qu’il racontera dans plusieurs de ses romans. Bien qu’accepté à Harvard, il choisit l’université du Michigan pour rester proche de son thérapeute. Finalement, c’est à New York qu’il trouvera la liberté, avec son compagnon, et qu’il débutera sa carrière littéraire.

Dès son premier roman, Oublier Elena (1973), salué par Vladimir Nabokov, il s’impose comme une voix singulière. Son œuvre la plus célèbre, Un jeune Américain (A Boy’s Own Story, 1982), retrace sa jeunesse marquée par la honte, le désir et la quête d’identité. Ce roman est le premier volet d’une trilogie autofictionnelle, poursuivie avec La Tendresse de la peau (1988) et La Symphonie des adieux (1997).

 

Le chroniqueur d’une génération décimée

Dans ses romans, nouvelles et essais, Edmund White ne cesse d’explorer les marges, d’écrire sans fard l’intime et la sexualité, tout en rendant hommage à une communauté lourdement frappée par l’épidémie du sida. Lui-même séropositif depuis 1985, il disait : « Traverser les difficultés, mais ne pas se plaindre, continuer, garder toujours la gaieté de l’esprit ».

Il a également coécrit le manuel pionnier The Joy of Gay Sex (1977), devenu une référence LGBT+ outre-Atlantique. Biographe reconnu, il a consacré des ouvrages à Jean Genet – sa biographie, publiée en 1993, est finaliste du prix Pulitzer –, mais aussi à Marcel Proust et Arthur Rimbaud, figures homosexuelles emblématiques de la sphère littéraire français.

 

Un écrivain respecté

Grâce à ses œuvres, Edmund White a été invité à enseigner l’écriture et la littérature homosexuelle dans les plus prestigieuses universités américaines, dont Yale, Princeton, Columbia et Johns Hopkins. Il a vécu à Paris entre 1983 et 1990, avant de s’installer définitivement à New York avec l’écrivain Michael Carroll, devenu son mari en 2013.

Réputé pour son style sans compromis et son humour noir, il laissait derrière lui une œuvre riche, marquée par l’émancipation et la vérité. « C’est une bien triste nouvelle. Il n’y avait personne comme Edmund White !… Une polyvalence étonnante dans le style, des sujets audacieux et novateurs, un humour noir, un ami pour tant de personnes depuis des décennies », a réagi l’écrivaine Joyce Carol Oates sur X.

À travers ses écrits, Edmund White aura offert à des générations de lecteurs un miroir puissant et libérateur. Il a permis à la littérature gay de ne plus s’écrire pour les autres, mais enfin pour elle-même. « Les romans gays d’avant, Gore Vidal et Truman Capote, étaient écrits pour des lecteurs hétérosexuels. Nous avions en tête un lectorat gay, et c’est ce qui a fait toute la différence », disait-il. Une différence qui, aujourd’hui encore, continue de résonner.

© Wikipedia