Le «monstre sacré» du cinéma de nouveau devant la justice

Depuis quelques années un autre visage de Gérard Depardieu, le comédien aux 200 films, numéro 1 depuis ses débuts dans les années 60, est dévoilé dans la presse. Celui d’un homme violent, imbu de pouvoir, qui profite de son statut pour agresser et malmener les femmes de son entourage. Mais pas n’importe lesquelles: pas les grandes actrices, les réalisatrices, les femmes de pouvoir mais les «petites mains» du cinéma. Charlotte Arnould, comédienne, est la première à avoir dénoncé le «monstre sacré» du cinéma, s’ensuivront de nombreux autres récits d’agressions.

Sept ans après la plainte

Il y a sept ans la jeune comédienne, alors âgée de 22 ans, dénonçait des faits de viols qui ont eu le lieu les 7 et 13 août 2018 au domicile de l’acteur. Elle avait en effet porté plainte pour viols et agressions sexuelles le 27 août 2018.

La plainte avait cependant été classée sans suite et la comédienne se disait effondrée : « Je me dis que je suis morte, que ma vie est finie. […] Je me sens morte ». Sur Instagram Charlotte Arnould assure aujourd’hui être « soulagée » par la décision de la juge: Je crois que j’ai du mal à réaliser tant c’est énorme. Je suis soulagée. Elle décrit « 7 ans d’horreur et d’enfer ». Cette affaire n’a pas seulement eu un impact sur sa vie personnelle mais aussi sur sa carrière malgré des débuts prometteurs : elle venait de jouer dans une comédie musicale et comptait aussi se présenter au Conservatoire national d’art dramatique de Paris.

 

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« Rétablir une forme de vérité judiciaire »

Son avocate Me Carine Durrieu-Diebolt, qui a également défendu l’actrice Sand Van Roy dans l’affaire Luc Besson, évoque « un moment de vérité judiciaire » en réponse aux « allégations mensongères portées à son encontre dans certains médias ». Emmanuel Macron avait notamment déclaré, le 20 décembre 2023 sur le plateau de C à Vous, que Gérard Depardieu rendait « fière la France » avant de le désigner comme un « immense acteur ». Une tribune de soutien à l’acteur, signée par plus de 50 personnalités du monde de la culture, avait circulé après sa mise en examen pour viols et agressions sexuelles.

L’acteur avait déjà été condamné, à la mi-mai, à dix-huit mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage des Volets Verts. Il risque aujourd’hui jusqu’à 20 ans de prison.

La date du procès n’a pas encore été communiquée.