Ce mercredi 15 janvier, la Comédie Française a assuré convoquer Nâzim Boudjenah, pensionnaire à la Comédie Française, notamment en réaction à la plainte déposée par la députée écologiste Sandrine Rousseau contre lui en septembre dernier pour menaces de mort. Une décision remarquée alors que l’impunité omniprésente dans les secteurs du spectacle vivant et du cinéma est de plus en plus questionnée.
Ce mercredi 15 janvier, Nâzim Boudjenah, pensionnaire à la Comédie-Française, a été convoqué par l’institution pour licenciement après des allégations de menaces de mort à l’encontre de Sandrine Rousseau. L’affaire arrive alors que le comédien avait déjà été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis en juin 2021, avec notamment obligation d’indemnisation et de soin, pour des menaces de mort perpétuées à l’encontre de son ex-petite amie. Madame Rousseau a témoigné lundi 13 janvier des « agissements graves » que le comédien aurait eu à son encontre, lors de l’audition de l’administrateur général de la Comédie Française Éric Ruf devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les violences commises dans les secteurs du cinéma et du spectacle vivant. Selon elle, Nâzim Boudjenah aurait, en juillet 2024, «exercé des menaces de mort [à son encontre]».
À l’issue de ces révélations et en écho avec les récentes condamnations dont a fait l’objet l’acteur, la Comédie-Française se défend de toute « inertie » expliquant dans un communiqué avoir « déjà pris des mesures à l’encontre de ce salarié en le mettant immédiatement à l’écart des plateaux » et en « mettant en place toutes les mesures nécessaires à prévenir et protéger la santé et la sécurité de ses salariées et salariés, ce qui est au cœur de ses préoccupations quotidiennes ». La Comédie aurait cependant « reconduit [Nâzim Bedjounah] en tant que salarié » après sa condamnation. Une actualité qui entre donc en résonance avec les scandales à répétition révélés sur certaines personnalités du théâtre, du cinéma, … et qui interroge sur la manière dont ces situations doivent être gérées.
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