Clément Hervieu-Léger rentre dans l’Histoire de la Comédie-Française

Une décision confortable

Dans la course à la succession, trois noms étaient en lice pour succéder à Eric Ruf : Clément Hervieu-Léger, Christophe Honoré et Arthur Nauzyciel.

Au delà de n’avoir eu que des hommes en tête de cortège, le futur administrateur général était le seul des trois candidats à venir de la Maison de Molière : ce choix de l’État, puisque c’est la ministre de la Culture et le Président de la République qui prennent la décision, n’est pas surprenant.

En effet, sélectionner un candidat « maison » est une sécurité certaine, celui-ci connaissant intimement l’institution et ses rouages, s’inscrivant sûrement dans la lignée de l’héritage de la Comédie-Française. 

Comédien, metteur en scène et désormais administrateur général

Il n’y a pas à dire, depuis son entrée en 2005 en tant que pensionnaire à la Comédie-Française, le parcours de l’artiste est exemplaire, ses talents et ses choix de mise en scène ont su le mettre en valeur et l’amener avec confiance à la tête de l’institution.

Pensionnaire depuis 2005, sociétaire depuis 2018, le futur administrateur général a de nombreuses cordes à son arc : la transmission est déjà l’un de ses nombreux talents puisqu’il est professeur de théâtre à l’école de danse de l’Opéra national de Paris tandis que ses prouesses lui ont déjà accordé le grade d’officier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2022. 

Un parcours sous le double signe de l’héritage et de la modernité

Son profil d’acteur et de metteur en scène témoigne de son grand bagage artistique. De plus, celui-ci porte dans ses valises l’héritage de Patrice Chéreau avec lequel il a travaillé en étroite collaboration pendant près de dix ans. Cette rencontre a marqué durablement l’homme et l’artiste, qui se fait le dépositaire de son corpus et de son œuvre. 

Dans ses rôles et ses mises en scène, le futur administrateur général conjugue intelligence, renouvellements et finesse. La passation de plusieurs mois entre Eric Ruf et Clément Hervieu-Léger permettra une arrivée au poste tout en douceur et en confiance.

Si le choix de le nommer à la tête de la Comédie-Française n’est pas étonnant puisqu’il s’inscrit dans la continuité de l’institution, laissons-nous surprendre par cette nomination et ce qu’il va nous proposer dans les prochaines années !