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27.09.2025 → 06.12.2025

« Chaque structure artistique cherche son Christine de Suède », Rencontre avec Pascal Bertin pour la 40e édition du festival Baroque Pontoise

par Yaël Hirsch
le 18.07.2025

À l’occasion des 40 ans du Festival Baroque de Pontoise, son directeur artistique Pascal Bertin revient sur une programmation riche en symboles : des Quatre Saisons de Vivaldi à l’audacieuse Carmen de Jeanne Desoubeaux, en passant par l’hommage à Christine de Suède, figure historique du mécénat. Un dialogue passionné entre patrimoine musical, création contemporaine et enjeux de transmission.

Pour débuter, vous célébrez à la fois les 40 ans du festival et les 400 ans de Christine de Suède. Comment avez-vous pensé à associer ces deux anniversaires ? Et j’aimerais également que vous nous parliez de Christine de Suède. Pourquoi avoir choisi cette figure tutélaire pour ce quarantième anniversaire ?

 

Le fil conducteur du festival repose sur le repérage d’anniversaires marquants : compositeurs, œuvres ou personnalités ayant joué un rôle significatif dans l’histoire de la musique. Cette année, plusieurs jalons coïncident : les 300 ans de la disparition d’Alessandro Scarlatti, les 100 ans de la création de la Société des Musiques d’Autrefois – fondée par Geneviève Thibault, devenue Pelletier de Chambure – et le 50e anniversaire de son décès. Tous ces événements convergent naturellement vers Christine de Suède, mécène incontournable de Scarlatti.

 

Christine, née en 1626, incarne selon moi l’un des piliers philanthropiques de l’histoire musicale. Nous célébrons son anniversaire avec une légère avance, en l’inscrivant dans la saison 2025–2026.

 

Par ailleurs, dans le contexte actuel de restriction des subventions publiques pour la culture, la question du mécénat s’impose plus que jamais. À notre époque, chaque structure artistique est en recherche de nouveaux « Christine de Suède ».

 

Le mécénat est-il moins célébré en musique qu’en peinture ou dans d’autres arts ?

 

Historiquement, jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle – époque où l’artiste romantique est souvent réduit à un créateur pauvre et tourmenté –, la musique est avant tout sujette à commande. Compositeurs, clercs, communautés religieuses, ou églises écrivaient exclusivement pour leurs mécènes ou pour un usage liturgique. L’idée de composer pour soi-même n’existait pas.

 

Le concept de postérité est également un phénomène récent : la redécouverte et la reprise des œuvres anciennes ne sont devenues monnaie courante qu’à partir du XIXᵉ siècle. Avant cela, on jouait surtout de la musique contemporaine ou des pièces populaires selon le moment.

 

Vous évoquiez deux « actes » dans la structure du festival. Comment cela se décline-t-il cette année ?

 

La structuration en deux actes est pragmatique, dépendant principalement des saisons.

 

Le premier acte s’ouvre le 27 septembre par un concert de gala autour des Quatre Saisons de Vivaldi, œuvre initialement dédiée à Wenzel von Morzin et publiée par l’éditeur Michel Le Cène. Nous y associons des variations stylistiques, allant du baroque au jazz en passant par la mélodie.

 

Citons notamment Emmanuelle Haïm, Philippe Jaroussky (présent pour la première fois avant ses dix-huit ans), Ophélie Gaillard, Lambert Wilson, Julie Depardieu, Laurent Naouri, Ambroisine Bré, et Édouard Ferlet. Chaque saison de Vivaldi sera augmentée d’œuvres complémentaires : un air baroque, un extrait de mélodie romantique, un morceau de Piazzolla en trio, ou encore du jazz.

 

Jusqu’à fin octobre, les concerts se tiennent en églises, profitant de températures encore douces. Par la suite, les rendez-vous se déplacent vers des salles chauffées de nos partenaires – scènes nationales et théâtres.

 

En dehors du concert d’ouverture, y a-t-il d’autres événements marquants ?

 

Effectivement. Le 28 septembre, à l’abbaye de Royaumont, sera donné Carmen de Jeanne Desoubeaux, joué aussi en version de rue gratuite à Sergines, lors du festival Sergissoie. Cette adaptation interroge l’œuvre originale – centrée sur le féminicide et la domination masculine – en la recontextualisant à notre époque.

 

Ensuite, le second acte propose Didon et Enée, œuvre baroque, enrichie de textes shakespeariens. Mise en scène par Pierre Lebon, elle pose un dialogue entre patrimoine musical et questionnements contemporains. Les jeunes publics seront sensibilisés grâce à des actions de médiation.

 

Parlez nous de vos orchestres en résidence.

 

Les ensembles résident trois ans. L’ensemble Il Caravaggio conclut son parcours, et cède la place au Caravansérail, dirigé par Bertrand Cuiller et co-dirigé par Myriam Manan. Ils proposeront deux spectacles Jeune Public.

 

Le 11 avril, « Le Rossignol et l’Empereur de Chine » mêlera musiques anciennes et création contemporaine (Vincent Bouchot) avec ombres chinoises. « Apothéose de Monsieur Violon » retracera l’essor du violon, autrefois instrument populaire, jusqu’à sa place centrale dans la musique classique. Une fable sur la réussite malgré les difficultés, abordée comme une véritable histoire humaine.

 

Après 40 ans, quels sont vos souhaits pour les 80 ans du festival ?

 

La révolution baroque des années 1980 est aujourd’hui pleinement implantée. La musique historiquement informée s’est imposée dans les orchestres philharmoniques, les conservatoires – où j’enseigne à Paris et La Haye – et dans le cœur des musiciens, jeunes ou confirmés.

 

Cependant, les moyens deviennent rares, et l’on sollicite de plus en plus le croisement des disciplines : danse, cinéma, numérique. Si ces croisements sont souvent source d’enrichissement, j’espère que l’on gardera la place pour des concerts consacrés uniquement à la musique de répertoire.

 

Je crois également que l’avenir de la musique ancienne repose sur la collaboration avec des compositeurs contemporains – les encourager à créer pour instruments anciens –, ainsi que l’usage réfléchi des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle.

 

Un grand merci, c’est un programme inspirant.

 

Utopique, peut‑être, mais si nous n’y croyons pas, qui y croira ?

 

Comme toujours, notre entretien est passionnant. Merci à vous.

Le festival Baroque Pontoise se tiendra du 27 septembre au 6 décembre 2025

À la Maison des arts, 2 rue des Pâtis, Pontoise

Informations et réservations

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