Si la météo a perturbé la grande fête du samedi soir, la 29e édition du festival brestois a mis en lumière une scène électronique audacieuse, entre talents confirmés et nouvelles promesses.
Une édition de transition avant les 30 ans
À un an de son trentième anniversaire, Astropolis avait des airs de grande répétition générale à la pointe du Finistère. Moins de têtes d’affiche que certaines années, mais un parti pris clair : miser sur la découverte, notamment en live.
Les événements de jour sont restés gratuits, dans les Capucins, les jardins ou les places emblématiques de Brest. Voir ainsi le duo vétéran Nova Materia dans un cadre magnifique baigné de soleil fut une expérience marquante.
Hélas, la météo capricieuse du samedi a découragé une partie des ravers à Keroual. Et le manque d’une ou deux grosses têtes d’affiche s’est sans doute fait sentir. Mais côté organisation (décors, son, scénographie), rien à redire. L’exigence artistique, elle, était bel et bien là.
Le live du duo Waass sur l’Astrofloor a magnifiquement préparé le terrain pour le back-to-back complice entre Pedro Winter et Olympe4000. Plaisir coupable de la rave : des remix de Destiny’s Child ou Madonna qui surgissent au cœur de la nuit. La techno a repris le dessus ensuite avec Gigola, puis une magistrale leçon de mix signée Marcel Dettmann, où chaque variation surprenait autant qu’elle captivait.
Dans la cour, l’éclectisme était au rendez-vous : Véronique Samsung, live en tension et à suivre de près, a laissé place au DJ set de Bianca Oblivion. Le choc de la nuit est venu un peu plus tard avec le live d’Hysteria Temple Foundation, nouveau projet du DJ Kmyle. Abandonnant la techno pure, le duo a exploré des territoires breakés jusqu’à la drum’n’bass. Une claque, et sans doute un des grands moments du week-end.
Sur la scène Mekanik, dédiée aux sons plus radicaux, la montée en puissance a été progressive. Les lives de Mensonges-sur-Loire puis Gwendoline ont ouvert le bal avec une belle énergie. Puis place au dur : Sonico/re, Krista Bourgeois en live, et le duo explosif entre Somniac One et l’historique Manu le Malin. Une tempête sonore en écho au déluge qui s’abattait sur les bois de Keroual.
On a retrouvé Manu le Malin le dimanche soir au Vauban, cette fois en mode techno sous son alias The Driver, pour conclure l’after dans une ambiance moite et intense. Avant lui, la jeune Gaya avait assuré un warm-up inspiré, mélangeant efficacement profondeur et tension. Elle s’affirme comme l’un des visages féminins montants de la scène.
C’est dans cette même salle mythique du centre-ville que Coco Parker avait lancé les hostilités électro vendredi soir, avant l’arrivée de LB aka Labat, appelé à la dernière minute pour remplacer Bubble Love. Sa house survitaminée – parfois un peu trop – a su ravir les amateurs de rythmes galopants et de voix filtrées.
Visuels : RP
Marcel Dettmann sur l’astrofloor
Manu le Malin et Somniac One
La cour
Pedro Winter et Olympe 4000
Manu le Malin en mode techno
Le Vauban dimanche soir
Le public de l’astrofloor
Le public de la scène Mekanik
Gwendoline sur la scène Mekanik