Alexandre Perra : « La danse est une forme d’expression corporelle et artistique qui rassemble, qui fédère »

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Alexandre Perra, je suis délégué général de la Fondation groupe EDF depuis décembre 2023. Auparavant, je pilotais l’innovation, la responsabilité d’entreprise et la stratégie du groupe EDF. Je suis engagé personnellement dans l’intégration socioprofessionnelle de mineurs non accompagnés, et dans l’accès à l’art des publics les plus éloignés de la culture.

Depuis près de quarante ans, notre Fondation place l’humain au cœur de son action, au service d’une transition écologique et juste. C’est pourquoi nous sommes mécènes de projets d’éducation et de formation qui vont permettre à des jeunes ou à des adultes en difficulté de trouver leur place dans la société. Nous soutenons environ 300 projets chaque année, en France et à l’international. 

Notre spécificité, c’est d’agir également en tant qu’opérateur culturel, au service du vivre-ensemble avec une programmation artistique et culturelle qui rassemble, crée le dialogue et encourage l’action collective autour des enjeux de société.

La Fondation groupe EDF a-t-elle déjà programmé des arts vivants ?

C’est une grande nouveauté que nous lançons cette année, avec Dans(e) la lumière. 

Nous avons l’habitude de proposer des expositions d’art contemporain sur des sujets de société, à la Fondation à Paris et en itinérance en région, par exemple « Fake news, art, fiction, mensonge », « Faut-il voyager pour être heureux ? » ou encore « Demain est annulé, de l’art et des regards sur la sobriété » qui s’achève le 29 septembre. Elles sont ouvertes au grand public et particulièrement aux scolaires pour encourager l’esprit critique. Ce format d’exposition va se poursuivre en 2025, mais nous avons souhaité enrichir notre offre. C’est donc la première fois que nous plaçons les arts vivants, la danse, au cœur d’une programmation en dialogue avec les œuvres de notre collection permanente. 

Quel est le lien entre Fondation groupe EDF et la danse ?

Cette nouvelle programmation s’inscrit dans la continuité de notre engagement pour la culture comme étant un moyen de s’émanciper, de partager, de débattre ensemble. La danse est une forme d’expression corporelle et artistique qui rassemble, qui fédère.  

Au croisement des arts plastiques et de la danse, notre nouvelle saison invite à vivre l’expérience émancipatrice de la lumière, qui est le fil conducteur de cette saison : la collection des œuvres lumières que nous avons acquises au fil des années va être mise en mouvement par cette programmation de danse contemporaine et urbaine. Nous proposons au public, particulièrement aux jeunes, des performances, spectacles et autres événements qui font la part belle à la diversité et à la mixité sociale, à l’image des actions de la Fondation. 

Cette programmation est ouverte à toutes et à tous, particulièrement aux bénéficiaires de nos associations.  

Parlez-moi du programme, comment l’avez-vous articulé avec Agnès Chemama ? 

Comme nous le faisons pour chacune de nos expositions avec des commissariats pluridisciplinaires, nous avons souhaité monter un collectif pour construire cette nouvelle programmation. 

Pour cette première édition, nous avons sollicité l’appui d’Agnès Chemama qui a travaillé pendant trente-cinq ans au théâtre national de Chaillot comme directrice du développement et des publics, et conseillère à la programmation. Ensemble, et avec son regard d’experte, nous avons sollicité des artistes pour qui la lumière est une source d’inspiration dans leurs créations et qui pourront ainsi dialoguer avec les œuvres de notre collection.