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13.10.2025 → 16.10.2025

Alexandre Hallier : «L’image a une utilité sociale pour renforcer notre espace commun très détérioré »

par Yaël Hirsch
14.10.2025

Producteur associé de La Générale de Production depuis 2001, Alexandre Hallier préside cette année le jury du Festival du film social. Fort d’une centaine de films à son actif, entre cinéma, télévision et plateformes, il défend les projections publiques comme rempart au « confinement des écrans » et à la polarisation du débat démocratique. Pour lui, la fiction n’a pas besoin de message explicite pour nourrir la citoyenneté : il suffit de « parier sur l’intelligence du spectateur ». Rencontre avec un producteur engagé qui croit au pouvoir fédérateur de l’image collective.

En qualité de producteur de films pour le cinéma, la télévision et les plateformes, pouvez-vous nous dire en quoi le débat social ouvert par un film est important après une projection en salle ?

L’image est devenu le langage principal notamment sur les réseaux sociaux qui prennent une place de plus en plus importante dans le débat public. La production d’images pour le cinéma, la télévision et les plateformes revêt donc une importance capitale pour occuper ces espaces par des créations à la fois diverses dans leurs écritures mais également pensées pour une stratégie de diffusion au-delà de la première exploitation. Ces œuvres sont des objets patrimoniaux qui ont leur propre vie et qui échappent parfois à leurs producteurs ou réalisateurs qui peuvent être surpris par la réception d’un public et la viralité de l’audience. L’image est un outil essentiel au débat public, a fortiori dans un moment de fièvre démocratique où l’architecture numérique, les frontières algorithmiques alimentent une polarisation délétère pour notre démocratie.

Les projections publiques sont une réponse féconde au confinement des écrans et de la consommation individualisée. L’image, l’ouvre audiovisuelle, animation, documentaire ou fiction devient alors un sujet de conversation, un objet de référence qui nourrit le débat public et donc une forme de citoyenneté. Nul besoin d’être nécessairement dans un film à message mais de parier dès l’écriture, sur l’intelligence du spectateur qui s’emparera du contenu pour nourrir une réflexion, une prise de conscience. La grammaire audiovisuelle ou cinématographique a ses contraintes mais sa capacité à transmettre des émotions est un véhicule extraordinaire pour nourrir nos imaginaires et notre espace commun.

Les films que vous produisez sont souvent directement sociaux et politiques. Est-il possible qu’une fiction aborde de manière moins frontale un sujet, mais crée peut-être autant, si ce n’est plus, de débat ?

Une œuvre de fiction ou de documentaire est inscrite dans l’époque. Or celle-ci est actuellement chaotique avec une puissance du réel extraordinaire et dans tous les domaines, écologique, politique, géopolitique, sociétale etc. Dans cette période de crise, toute la production culturelle est très influencée par le réel et les écritures de plus en plus « documentées ». La distance d’une fiction au réel n’est pas nécessairement grande. Un décalage de quelques degrés peut suffire. L’exercice de l’État de Pierre Schoeller ou La Fièvre d’Éric Benzekri sont d’une certaine manière des fictions documentaires. Le risque vient peut-être de vouloir systématiquement adapter une histoire vraie ou une œuvre première ce qui bride à mes yeux la puissance de la fiction, qui par sa puissance narrative, son imaginaire et sa liberté est un outil incomparable pour créer le débat. La fiction doit garder dans sa temporalité une certaine « avance » sur le réel. A titre personnel, j’aime les fictions vraisemblables plus que vrai ou d’après une histoire vraie. A l’heure de la post-vérité et de la possibilité de générer par l’image des faits alternatifs, ce lien entre la fiction et le réel, qu’il soit direct ou plus éloigné comme dans les films de genre est à défendre précieusement.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de participer pour la seconde fois au jury du FFS et d’en prendre la Présidence ?

Le plaisir de découvrir des films de grande qualité et de la délibération avec des membres du jury qui viennent d’horizons et de sensibilités différentes. Il ne s’agit pas ici de juger techniquement et froidement un film dans nos champ respectifs (qu’il soit social ou audiovisuel) mais d’apprécier le délicat équilibre entre un propos de fond et une créativité formelle, une mise en scène, la qualité d’une interprétation. L’expérience avait été très agréable l’année précédente et je suis très honoré de présider cette année le jury du prix de la 25eme image.

Selon vous, qu’est-ce qui fait la spécificité de cet événement unique qui propose, durant 4 jours (13 – 16 octobre), plus de 130 séances dans 60 lieux et 40 villes en France ?

Ce festival a deux qualités essentielles. Son objet tout d’abord. L’image a une utilité sociale pour renforcer notre espace commun très détérioré. Sensibiliser plus particulièrement à la question des métiers du social est essentiel. C’est un rappel de la chance qui est la nôtre de vivre en France tout en étant une prise de conscience des inégalités de plus en plus fortes. La diffusion sur tous les territoires et vers tous les publics est également très originale. Dans une époque numérique caractérisée par une submersion des contenus, il faut impérativement travailler nos stratégies de diffusion et par la même l’écriture des œuvres pour toucher et surprendre différents publics. Au-delà du travail de diffusion du festival qui est un effort remarquable, un des critères de sélection des œuvres pourrait aussi être cette réflexion, par les ayants droits, sur l’accompagnement des films dans le temps et au-delà de la première diffusion télévisuelle ou cinématographique.

Visuel (c) DR