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11.07.2025 → 11.07.2025

Alex Terrier : «Aimer quelqu’un, c’est un peu comme un groupe de jazz: ça doit swinguer»

par Hanna Kay
06.07.2025

Rencontre avec Alex Terrier, saxophoniste de jazz entre Paris et NYC , en concert avec la chanteuse new-yorkaise Marianne Solivan le 11 juillet au Sunside. Des réflexions autour du jazz, de la liberté et de l’amour.

Racontez-nous votre rencontre avec Marianne Solivan

 

Je me suis installé à New York juste après mes études à Berklee, avec une seule idée en tête: rencontrer des musiciens et jouer le plus possible. Pour créer des opportunités, j’ai commencé à organiser des concerts dans un petit restaurant du Lower East Side, en programmant les artistes que j’aimais ou que j’avais envie de découvrir.
Un soir, j’invite mon ami saxophoniste Stéphane Spira, qui vient jouer avec son trio, accompagné d’une chanteuse que je ne connaissais pas encore: Marianne Solivan. Dès les premières notes, le courant passe, à la fois musicalement et humainement. On découvre qu’on a tous les deux étudié à Berklee — elle un peu avant moi — et qu’on est voisins à Brooklyn, littéralement en face l’un de l’autre de chaque côté de la rue !
Marianne, c’est une vraie chanteuse de jazz. Elle a une voix puissante, une vraie maîtrise du langage et de la culture jazz, elle improvise avec naturel. Elle porte en elle l’héritage des grandes voix, qu’elle sait synthétiser pour créer une signature vocale bien à elle, immédiatement reconnaissable.

 

Vous avez vécu à NYC de nombreuses années, pouvez-vous nous parler de la vie du jazz à NYC?

 

La dernière chose dont New York a besoin, c’est d’un saxophoniste de plus ! Le niveau y est incroyablement élevé : le minimum requis pour simplement être accepté est déjà très haut. C’est une ville exigeante, où la pression — artistique comme financière — est constante. Il faut avoir les nerfs solides pour transformer ces défis en moteur. J’ai vu beaucoup de jeunes musiciens talentueux craquer, parce que l’environnement est aussi dur que stimulant.
Depuis tout jeune, mes idoles étaient des musiciens américains, dont la plupart avait vécu à New York. On appelle cette ville la « mecque du jazz », mais pour moi, c’est encore plus que ça: c’est la source, la vérité du jazz.
New York peut littéralement vous écraser, mais avec la bonne attitude, elle peut aussi vous offrir des opportunités qui n’existent nulle part ailleurs. Je me souviens que j’allais presque tous les lundis au Jazz Standard écouter le Mingus Big Band. C’était mon club préféré, malheureusement fermé depuis le Covid. L’ambiance y était unique, en grande partie grâce au contrebassiste Rob Duguay, qui accueillait le public et connaissait les habitués et tous les jazzmen de la ville. C’est lui qui m’a présenté aux musiciens et à Sue Mingus, la veuve de Charles Mingus et fondatrice du big band. Un soir, Alex Foster, le lead alto, m’invite à monter sur scène pour jouer Devil’s Woman avec eux. J’étais à la fois surexcité et terrifié — entouré de géants comme Ronnie Cuber, Wayne Escoffery, David Kikoski, Boris Kozlov, Alex Sipiagin, Frank Lacy…
La semaine suivante, Sue Mingus m’appelle pour un remplacement de dernière minute. J’ai continué à jouer avec l’orchestre, jusqu’à faire partie du groupe régulier: tournées, enregistrement d’un album, jusqu’aux Grammy Awards à Los Angeles.
New York m’a aussi permis de jouer et enregistrer avec le pianiste Kenny Barron. Je travaillais beaucoup avec le batteur Tommy Campbell, qui m’a simplement dit : « Appelle Kenny. » Comme Marianne Solivan, il habitait à deux pas de chez moi à Brooklyn. C’est ça aussi New York : des rencontres qui se font facilement, naturellement, et qui sont impossible si on vit ailleurs.

 

Vous réinterprétez des standards et des compositions avec Marianne Solivan dans son album Reentry sorti en 2024, quel est votre répertoire pour le concert du 11 juillet au Sunside ?

 

Sur ses albums Marianne compose, arrange, et parfois écrit des paroles sur des compositions instrumentales comme “Before It’s Time” de Kenny Garrett. Pour cette tournée nous interpréterons des titres de l’album Re-entry, ainsi que du suivant “Break’s Over”, enregistré avec le légendaire contrebassiste Buster Williams. À cela s’ajouteront quelques standards.

 

Qu’est ce que le jazz pour vous?

 

C’est une manière de vivre, de ressentir, de communiquer. C’est une musique de l’instant, qui nous oblige à être totalement présents. On ne peut pas tricher avec le jazz : il faut écouter, s’adapter, réagir, créer. Il y a quelque chose de profondément humain et spirituel.
Le jazz, c’est aussi une école de liberté et de responsabilité. On peut tout oser, mais il faut que ça ait du sens. C’est un langage avec ses règles, sa grammaire, mais qui laisse toujours la place à la personnalité, à l’expression intime. C’est une conversation permanente, entre les musiciens, avec le public, et même avec soi-même.
J’ai grandi en écoutant les grands maîtres du jazz comme on écoute des sages : Coltrane, Parker, Miles… Le jazz m’a appris la rigueur, l’écoute, l’humilité, mais aussi la joie du jeu, du risque, de l’improvisation. Et ce qui me touche encore aujourd’hui, c’est que grâce à toute son histoire, le jazz est une musique vivante, ouverte, en mouvement.

 

Vous connaissez le standard « What is this thing called love », avez-vous réussi à répondre à cette question?

 

Charles Mingus avait sa propre réponse à cette question avec beaucoup d’ironie: il a repris les accords de What Is This Thing Called Love pour composer un morceau qu’il a intitulé Wham Bam Thank You Ma’am (sur l’album Oh Yeah). Toute une déclaration !

Pour moi, l’amour du jazz, c’est avant tout garder vivants les rêves et l’émerveillement que j’ai ressentis en entendant cette musique pour la première fois, enfant. Cette flamme-là, je la cultive encore aujourd’hui.

Et finalement, aimer quelqu’un, c’est un peu comme un groupe de jazz: ça doit swinguer, il faut des mélodies chantantes, de la complicité rythmique, et cette liberté dans l’interprétation qui fait que chaque moment est unique. Il y a des tensions mélodiques ou harmoniques qui se résolvent, des surprises, des fausses notes qu’on transforme en appogiatures. Il faut garder le tempo, si on en sort un peu, l’important c’est de retrouver ensemble le groove pour aller jusqu’à la coda.

Visuel (c) Alex Terrier

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