Pour ses 10 ans, la foire AKAA (Also Known As Africa) célèbre son anniversaire sous le signe de l’exigence avec son nouveau directeur artistique, Sitor Senghor et son comité de sélection internationale. Le résultat est une montée en puissance de la cohérence des œuvres exposées et de la manière de mettre en avant les artistes.
Depuis ses débuts, AKAA s’est imposée comme la première foire d’art contemporain en France dédiée aux scènes africaines et afro-descendantes. Placée sous la direction artistique de l’ancien banquier d’affaires et collectionneur Sitor Senghor, la visite de la foire au Carreau du temple gagner en cohérence visuelle et en élégance. Le directeur artistique avait fait une promesse : « AKAA 2025 sera un voyage, une quête, une invitation. Nous marcherons dans les pas d’artistes visionnaires, de ceux qui ont compris que l’art est un acte de liberté, une résistance par la beauté, une célébration de la vie. » Et par un choix du comité de sélection international coonsitué de Mamadou-Abou Sarr (Chicago), Eve Therond (New York) et Andy Amadi Okoroafor (France/Nigeria), la promesse est tenue.
Dès l’entrée, l’oeil se pose sur la grande installation de Serge Mouangue avec au bout du couloir central un élégant café et une librairie. Le soin apporté à la scénographie de cette 10e édition d’Akaa fait forte impression. La circulation est fluide et les espaces des galeries dialoguent harmonieusement entre eux, des plus richement mis en scène aux plus dépouillés.
Aux côtés de grands noms d’un marché qui est désormais majeur et parfois anciens (Léon Nyaba Ouedraogo) l’on retrouve Gavin Goodman, Ernest Duku, Joël Andrianomeariso, Terence Ntsako Malulekey ou Riley Holloway, deux grandes institutions exposes : AKAA l’Institut français du Gabon et de la Fondation Ettoro & Inès Fico. Et évidemment AKAA permet de découvrir des artistes parmi ceux et celles qui nous ont marqués : Abongile Sidzumo et ses portraits de cuir suturé (galerie Loo & Lou) et Eli Made (galerie Angalia) avec sa peinture existentielle…
Une visite essentielle et une immersion douce et intense au cœur de la Semaine d’art à Paris.
AKAA – Also Known As Africa, Carreau du Temple, 4 rue Eugène Spuller, 75003 Paris, 12h-20h (18h dimanche). 16 euros (TR 11 euros). www.akaa.com
visuels (c) YH