21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique    21.12.2024 : Mort de Marie-Thérèse Ordonez, dite Maïté    17.12. 2024 : Gilbert Montagné et Didier Barbelivien condamnés pour plagiat sur le titre « On va s’aimer ».    17.12.2024 : L’actrice espagnole Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodovar, est morte à 78 ans    15.12.2024 : La chanteuse Parastoo Ahmadi est poursuivie pour avoir donné un concert les cheveux libres en Iran    13.12.2024 : Emilia Pérez de Jacques Audiard rafle toutes les nominations aux Golden Globes    12.12.2024 : Sarah Koné quitte en janvier 2025 la Direction artistique de la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique
Actualités
Agenda
Expositions
Auteurs et Autrices
Partenaires
Qui sommes-nous?
Contact
Agenda

A Lausanne, une exposition jouissive sur l’art immersif

par Sabina Rotbart
18.12.2023
hole in home Ferdinand Spingel 1966

 

C’est sans doute l’exposition la plus joyeuse de la saison même si son titre un peu austère ne le laisse pas deviner.  Immersion, les origines (1949-1969) est une expérience sensorielle jouissive proposée par le Musée cantonal des beaux-Arts de Lausanne (MCBA) jusqu’au 3 mars 2024.

 

 

 

Enveloppant, c’est le mot que retient le critique d’art Harold Rosenberg en 1967 pour qualifier « un dispositif qui englobe le spectateur ou lui donne le sentiment d’être englobé au lieu de le confronter à un objet ou à une image ». C’est la sensation que suscitent les quatorze salles de l’exposition consacrée à l’art immersif présentée jusqu’au printemps au MCBA de Lausanne, un des trois musées logés, rappelons-le, dans le superbe ensemble muséal Plateforme 10 installé depuis l’an dernier à côté de la gare.

Quatorze œuvres, quatorze salles
Le parcours qui profite à plein d’un musée spacieux laisse le temps à la sensation de se déployer. La règle du jeu est simple, une œuvre et donc un environnement perceptif se déploie dans chaque salle. Dès le sas d’entrée le ton est donné, sol et plafond sont couverts de miroirs d’où une mise en abîme infinie (Environment de Christian Megert.1968). La salle suivante, un terrier géant de mousse et de satin rose attire irrésistiblement enfants et adultes (Hole in home de Ferdinand Spindel.1966). Puis on débarque sur une lune imaginaire par un hublot ovale comme ceux des vaisseaux spatiaux. Le sol de billes de polystyrène croustillantes rend bien l’illusion d’une planète qui ne sera atteinte qu’un an plus tard, en 1969.

L’art immersif accompagne la conquête spatiale
La création des années soixante est directement influencée par le changement de point de vue lié à la conquête spatiale. C’est une révolution copernicienne dans l’art quand l’immersion déloge le spectateur de sa passivité face à l’œuvre. Dorénavant, il l’occupe, la pénètre et éventuellement la recrée par sa déambulation même. Les catégories traditionnelles de l’histoire de l’art volent simultanément en éclats, la séparation entre peinture et sculpture mais aussi entre arts plastiques et théâtre sautent, la performance, le happening accompagnant souvent le geste immersif.

Une proximité avec le théâtre
L’exposition illustre abondamment comment l’œuvre est désormais sortie du cadre pour occuper l’espace mais aussi la porosité entre arts plastiques et scénographie théâtrales. Dans Spazio elastico de Gianni Colombo (1967), une géométrie de fils luminescents piège le visiteur dans une grille mouvante, remodelée sans cesse par des moteurs. Sound breaking wall de Bruce Nauman (1969) est sans doute une des œuvres les plus frappantes (mais aussi ardue). Les murs blancs d’une pièce vide exhalent des plaintes, des paroles confuses et parfois le son troublant d’un cœur qui s’emballe… Loin du nid rose du début de l’exposition l’angoisse point alors comme d’ailleurs un peu plus loin dans Passageway de Robert Morris (1961) où le visiteur expérimente un espace étroit qui le rend presque claustrophobe.

Les curatrices vont jusqu’à parler d’une théâtralité de l’art immersif, le spectateur y étant un acteur central. A traverser la Feather room de Judy Chicago (1966), on se souvient tout à coup d’avoir vu au Festival d’Avignon dans les années quatre-vingt une pièce où sol et murs étaient entièrement couverts de plumes blanches… Chicago on s’en souvient crée un environnement volontairement flou et évanescent comme manifeste contre l’art « masculin ».

Une influence durable
On est reconnaissant au MCBA de présenter l’histoire de ces pionniers en contrepoint au développement actuel du virtuel. Car rien n’est moins virtuel que l’art immersif ou la sensorialité et le corps sont aux premières loges.
Le visiteur réalise aussi combien nombre d’artistes ont profondément marqué la création actuelle. On pense à Jésus Rafael Soto, Marinella Pirelli (des projections de film sur une structure d’écrans) et bien sûr la déjà nommée Judy Chicago.

Pluridisciplinaire, l’art immersif est aussi total comme le soulignent Choghakate Kazarian historienne de l’art et Camille Lévêque – Claudet conservateur au MCBA qui ont construit l’exposition et qui rappellent dans le catalogue que l’immersion est présente dès le XVIIIème avec ces panoramiques qui montrent la scène du monde à 360° souvent accompagnés d’ailleurs d’une sonorisation. Le panorama est un tableau sans cadre, une peinture sans borne, circulaire.

L’exposition la plus joyeuse du moment
On ne peut s’empêcher de penser en visitant l’exposition à la dérive situationniste théorisée par Guy Debord à peu près à la même époque (1956), cette errance ludique qui promeut de renoncer à la pratique casanière et terriblement limitée de notre espace urbain (pointée par une étude de Chombart de Lauwe sur les parcours réalisés au cours d’une année par une étudiante du XVIème arrondissements : un pauvre triangle à trois sommets entre son domicile, l’École de Sciences Politiques et le domicile de son professeur de piano…)

Le visiteur gagne d’ailleurs à se laisser dériver dans l’exposition car l’ambiance enjouée, un fait rare par les temps qui courent incite à se laisser porter. Les trentenaires jubilent, les enfants se sentent accueillis dans ce musée joueur et si quelques rares visiteurs pincent le nez avec l’habituel discours convenu sur la juste nature de l’art, la plupart jouent littéralement le jeu. Car Plateforme 10 est un ensemble muséal qui bénéficie d’un public d’amateurs bien éclairés !

 

 

©Ferdinand Spindel, hole in home. (1966/rec.2023)

©Marinella Pirelli.Film ambiente. (1968/rec. 2023). reconstruction sonore Pietro Pirelli, 2022. avec l’aimable autorisation d’archive Marinella Pirelli, Varese. Photo MCBA Jonas Hänggi.

©Robert Morris. Passageway. (1968/rec.2023). Photo MCBA. Etienne Malapert.

©Fabio Mauri. Luna. (1968/rec.2023). Centro per l’arte contemporeano Luigi Pecci, Prato.Donazione della Studio Fabio Mauri. Associazione per l’arte l’esperimento del mondo. . Photo MCBA . Etienne Malapert.

©USCO. Fanflastic (1968/rec. 2023). Photo MCBA. Etienne Malapert.

 

Pour une journée en totale immersion dans le musée, on ira déjeuner à l’une des tables du lieu (plutôt locavore et végétale au Nabi, italianisante à l’Arcadia) ou gouter d’un délicieux gâteau de carottes au Lumen le très charmant coffee-shop ensoleillé de l’agora central.

Pour loger à Lausanne, un nouvel hôtel plaisant, très central, très propre et très économique, le Swiss chocolate Lausanne by Fassbind. Est entièrement dédié au chocolat suisse. Tablettes garanties en masse à l’accueil et fontaines de chocolat. 108 euros la double. www.Byfassbind.com

Pour circuler dans la ville, les hôtels fournissent gratuitement une carte de transport.

Pour dîner décontracté, la brasserie de Montbenon pour la vue sur la ville, le parc éponyme et la Cinémathèque suisse voisine. www.brasseriedemontbenon.ch

Pour y aller : TGV lyria direct de Paris. www.Tgv-lyria.com à partir de 29 euros l’aller

Pour en savoir plus :
www.mcba.ch
www.Lausanne-tourisme.ch
www.myswitzerland.com