10 septembre : en lutte

par La redaction
10.09.2025

Le 10 septembre 2025 s’annonce comme un tournant. Dans un contexte politique incertain, avec un gouvernement fragilisé par la démission de François Bayrou, la nomination de Sébastien Lecornu dans la foulée, et un plan d’austérité sans précédent, le secteur culturel reprend la rue.

L’appel à la grève et aux manifestations lancé par la CGT Spectacle n’est pas un geste isolé, mais l’écho d’un mal profond : la culture est à bout de souffle.

Depuis des mois, les coupes budgétaires s’accumulent. En 2025, ce sont 65 millions d’euros qui ont disparu des budgets des collectivités. Pour 2026, le gouvernement vise encore 40 milliards d’euros d’économies, ce qui se traduit déjà par des suppressions de postes, des fusions de structures, une précarité accrue, et des logiques de rentabilité à marche forcée : billetterie plus chère, privatisation, partenariats public-privé… Le service public culturel est sommé de s’autofinancer, quitte à en perdre son âme.

Mais la résistance s’organise. Après le mouvement Debout pour la culture, les prises de parole publiques, les mobilisations dans les festivals, un front se forme. Car derrière les chiffres, ce sont des artistes, des techniciens, des équipes permanentes et intermittentes, des lieux de création et des publics qui trinquent.

Ce 10 septembre, le monde de la culture ne sera pas seul à descendre dans la rue. Mais il a ses raisons propres, vitales d’y être. Comme le rappelait récemment la CGT Spectacle : « La précarité tend déjà à être la norme » dans ce secteur. Cette mobilisation n’est pas une défense de privilèges, c’est une alerte vitale pour préserver ce qui reste d’un service public culturel accessible, exigeant, vivant.

Ce ne sera qu’une étape, la prochaine est déjà annoncée pour le 18 septembre. Mais dans ce combat, une chose est claire : la culture se tiendra debout.